CLOPEAU Germaine [née ROY Germaine, Charlotte, Marie, Louise]

Par Jacques Girault

Née le 25 août 1912 à Maisonnais (Deux-Sèvres), morte le 11 octobre 1987 à Niort (Deux-Sèvres) ; institutrice ; militante syndicaliste du SNI ; militante communiste des Deux-Sèvres ; adjointe au maire de Niort.

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Journal des sections de Niort du PCF, mars 1977. Rédactrice en chef, Germaine Clopeau

Fille d’un gendarme originaire du Mellois, sympathisant du mouvement ouvrier, déiste tandis que son épouse était athée, Germaine Roy reçut les premiers sacrements religieux par convention sociale. Elle effectua sa scolarité à l’école primaire supérieure de filles de Thouars. Titulaire du brevet supérieur, à la suite d’un accident, elle ne put envisager de devenir professeur de gymnastique. Elle devint institutrice suppléante, après son mariage, dans diverses communes du département à partir de 1936, puis dans les classes maternelles des écoles de Niort (Jean Macé, 1941-1943, puis Jules Ferry, 1944-1945). Titularisée à Mauzé-sur-le-Mignon où elle enseigna dans une classe enfantine de 1945 à 1954, elle fut nommée à l’école Ferdinand Buisson à Niort en 1954, puis directrice de l’école maternelle Jules Ferry en 1959, avant de revenir comme directrice à Ferdinand Buisson jusqu’à sa retraite en 1972.

Germaine Clopeau fit partie du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs à partir de 1955, puis en 1961 et en 1963.

Membre du Parti communiste depuis 1936, elle épousa civilement en août 1936 à Coulonges-sur-l’Autize (Deux-Sèvres) Jean, Baptiste, Alexandre Clopeau, militant communiste depuis 1924, revenu au pays, après avoir travaillé comme ouvrier ajusteur dans la région parisienne, puis comme salarié à la Bellevilloise. En 1943, obligé d’entrer dans la clandestinité, reparti à Paris, il participa à la résistance dans le groupe de [Paul Delanoue-21937]. Dans l’immédiat après-guerre, il travailla à La Vie ouvrière, journal de la CGT, dont Delanoue était devenu le rédacteur en chef, avant de s’installer comme artisan « auto-école » à Niort.

Germaine Clopeau entra au bureau de la fédération communiste en 1946, puis au secrétariat fédéral en 1947. Elle fut secrétaire de la rédaction de l’hebdomadaire fédéral Le Semeur, de 1949 à sa disparition en 1951. Elle fut responsable fédérale de l’éducation à partir de 1964. Lors d’une réunion des enseignants communistes à Niort en février 1963, elle reçut la responsabilité du journal fédéral destiné aux enseignants. En 1965, membre du comité de la section Niort-Ouest, elle redevint simple membre du comité fédéral, responsable des élus à partir de 1971. Elle était alors membre du bureau de la section Niort Est. En 1974, elle demanda à ne pas être réélue dans cette instance.

Germaine Clopeau avait été la secrétaire départementale de l’Union des femmes françaises dans les années 1950. Elle fit partie de son bureau par la suite. Elle fréquentait le cercle Jean Jaurès, fondé par de jeunes socialistes, dans les années 1960. Après sa retraite, elle milita à Tourisme et Travail, au Secours populaire, à France-URSS.

À partir de 1947, Germaine Clopeau siégea au conseil municipal et le resta dans la minorité jusqu’en 1959, année où elle commença à faire partie de la liste élue, conduite par Emile Bêche regroupant socialistes et communistes. Dans la majorité, après la victoire de la gauche, responsable du groupe communiste, elle était adjointe chargée des questions scolaires en 1971, dans la municipalité dirigée par René Gaillard et conserva cette responsabilité après l’élection de la liste d’Union de la gauche en 1977 mais ne se représenta pas en fin de mandat. Elle avait contribué à la conception pédagogique de la nouvelle école des Brizeaux, à la création des garderies scolaires et à l’introduction des quotients familiaux dans les cantines scolaires. Elle agit aussi pour que l’école municipale de musique devienne conservatoire.

Germaine Clopeau, fut candidate sur la liste communiste aux élections législatives de 1946, 1951 et 1956, et à nouveau candidate dans la première circonscription de Niort en 1973. Elle arriva en quatrième position avec 6 961 voix sur 83 612 inscrits et se désista en faveur du candidat socialiste, le maire, René Gaillard. Elle avait aussi été candidate au Conseil de la République en 1948.

Elle fut candidate au conseil général dans les cantons de Prahecq en 1961, de Mauzé-sur-le-Mignon en 1964.

Après son décès, son nom fut donné en 1995 à une place du quartier de Champclairot où elle habitait.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20195, notice CLOPEAU Germaine [née ROY Germaine, Charlotte, Marie, Louise] par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 26 août 2022.

Par Jacques Girault

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Journal des sections de Niort du PCF, mars 1977. Rédactrice en chef, Germaine Clopeau
Germaine Clopeau en 1977

SOURCES : Arch. mun. de Niort (Céline Souchet). — Arch. comité national du PCF. — Presse, dont Le Semeur — Renseignements fournis par le fils de l’intéressée.

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