PRIOURET Alphonse, Pierre, Casimir [pseudonyme dans la résistance : Paul]

Par Eric Panthou

Né le 3 décembre 1922 à Paulhac (Haute-Loire), mort en action le 18 novembre 1943 à Vergheas (Puy-de-Dôme) ; ajusteur ; réfractaire au STO ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Fils d’Henri Priouret, manoeuvre au PLM, et d’Augusta, née Rieutord, ménagère, Alphonse Priouret se maria le 30 mai 1942 à Vergongheon (Haute-Loire) avec Ernestine Marie Louise Pichot, née à Brioude le 27 janvier 1923, sans profession. Il était alors ajusteur et habitait la commune de Paulhac (Haute-Loire).
Il fut requis par le STO à 20 ans. Refusant de partir travailler en Allemagne, il a rejoint la clandestinité et le camp Gabriel-Péri des FTP, créé mi 1943 dans le nord ouest du Puy-de-Dôme, en Combrailles.
Là, il fut nommé Sergent, sous le nom de guerre de Paul, ayant pour fonction, chef de groupe. Le 18 novembre 1943, au retour d’une mission dans le secteur de Marcenat, son groupe essuyait le feu d’un barrage de police à Marcillat-en-Combrailles (Allier), Paul était grièvement blessé et son ami Alex, futur docteur Caulnes, alors étudiant en médecine, ne put rien faire pour le sauver. Il mourut au moulin de Vergheas.
Inhumé d’abord dans un petit bosquet proche, les habitants du village sollicitèrent le commandant du Camp pour lui faire une sépulture plus digne. Un cercueil fut confectionné et Léon Andrivon offrit son caveau au cimetière de Vergheas. Lors de la descente de police du 23 décembre, Léon Andrivon étant arrêté, il a été décidé qu’il fallait éviter de possibles indiscrétions. Le corps fut exhumé, le nom de Priouret gravé sur le cercueil et il y eut une nouvelle inhumation dans le bosquet de la Côte Sauvage. A la libération, sa famille est venue chercher le corps. Une stèle à son nom existe à Vegheas.
Il a été reconnu FFI, "Mort pour la France, "Tué au combat".
Il n’a pas de fiche sur le site MémorialGenWeb ni de dossier de résistant aux archives de Vincennes.
Le tribunal civil de Riom par jugement du 12 juillet 1945 déclara qu’Alphonse Priouret était mort au moulin Bernard de Vergheas le 18 novembre 1943, des suites de blessures reçues au cours d’un combat dans un barrage de police alors qu’il faisait partie d’un groupe de résistance.
Son acte de naissance indique un décès le 16 décembre 1943.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article202044, notice PRIOURET Alphonse, Pierre, Casimir [pseudonyme dans la résistance : Paul] par Eric Panthou, version mise en ligne le 23 avril 2018, dernière modification le 24 février 2022.

Par Eric Panthou

Sources : AVCC dossier Alphonse Priouret AC 21 P 138494 (nc) .— SHD Vincennes, 19 P 63/5 : état des morts ayant appartenu au Camp Gabriel-Péri .— SHD Vincennes, 19 P 63/5 : état nominatif des cadres ayant appartenu au Camp Gabriel Péri ou 1103e Compagnie FTPF, signé Commandant Delmas, dit Lucien, 21 novembre 1947 .— Lettre d’Henri Bagel à Philomen Mioch, circa 1985. Copie transmise par Rose Blin-Mioch. — Archives municipales de Riom, fonds Georges Cathalifaud : Région FFI R 6 : état des morts ayant appartenu au camp Gabriel Péri _ http://lesamitiesdelaresistance.fr/lien23/121-st-gervais-auvergne.pdf _ Trait d’Union, Bulletin de liaison de l’Amicale des Résistants de la Zone 13, n°91, octobre 2017, http://www.musee-resistance-zone13.fr/wp-content/uploads//2018/04/TraitdU10-17-N91.pdf .— Base Mémoire des Hommes. — État civil Vergheas, Paulhac et Vergongheon.

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