COCHENNEC François

Par Claude Pennetier

Né le 21 mars 1903 à Plonevez-du-Faou (Finistère), mort le 22 février 1996 à Cahors (Lot) ; machiniste de tramways, puis conducteur d’autobus ; syndicaliste de la STCRP puis de la RATP ; trésorier de la Fédération CGT des Transports ; militant communiste d’Aubervilliers (Seine, Seine-Saint-Denis), maire adjoint.

François Cochennec s’engagea en 1920 dans la Marine nationale qu’il quitta en 1923. Sa présence dans la marine semble donc être postérieure aux mutineries de la Mer Noire de 1919 ; cependant on note son appartenance dès 1922 à l’Amicale des marins et anciens marins de la Mer Noire.
Machiniste de tramways puis conducteur d’autobus, syndiqué depuis 1924 au dépôt Didot, il s’imposa très vite puisqu’il devint, en 1925, secrétaire du syndicat CGTU de la TCRP (Transports en commun de la région parisienne), section « Flandre » de Pantin où il avait été muté la même année. Il militait au Parti communiste depuis 1927. Secrétaire de la cellule communiste du dépôt de Flandre, il milita au mouvement Amsterdam-Pleyel. Charles Tillon le fit entrer sur sa liste communiste pour les élections municipales de mai 1935 à Aubervilliers, mais il ne fit pas partie des trois élus.
Mobilisé dans la Marine à Brest, il partit comme quartier-maître sur un mouilleur de mines en Indochine. Mais, en liaison avec le PCF, particulièrement avec son ami Marcel Paul*, il fit du travail de propagande clandestine jusqu’à sa libération à Saint-Nazaire en avril 1940. Fait prisonnier de guerre le 18 juin 1940, il s’évada, le 17 janvier 1941, en gare d’Angers d’un train qui partait pour l’Allemagne. Il reprit contact avec le PCF et entra dans la Résistance. Arrêté le 26 mars 1942 à Paris, avec Corentin Celton* et Roger Guérin*, il fut condamné à cinq ans de prison par le tribunal spécial, incarcéré à la prison de la Santé, à Clairvaux, à Melun, à Châlon-sur-Marne puis à Compiègne d’où il fut envoyé en déportation à Buchenwald, malgré une tentative d’évasion. Il ne put fausser compagnie à ses gardiens que pendant la « marche de la mort » qui conduisait les déportés à Flossenburg le 19 avril 1945. Sa femme, Hélène Troubat, militante communiste et agent de liaison FTPF, ne revint pas du camp de Ravensbruck. Elle était morte, gazée, le 15 mars 1945.
Rapatrié en France le 11 mai 1945, il reprit ses activités et devint trésorier de la fédération CGT des transports. Il fut conseiller municipal puis maire adjoint d’Aubervilliers de 1947 à 1964, chargé des écoles et des marchés. Retiré avec sa seconde femme (Juliette Granier) à Duravel (Lot), il fut élu local de cette ville de 1979 à 1981.
Son frère Corentin Cochennec, né en 1921, fut tué par les troupes allemandes le 2 juillet 1944 à Plonevez-du-Faou.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20230, notice COCHENNEC François par Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 22 novembre 2016.

Par Claude Pennetier

SOURCE : Institut d’histoire sociale. — Renseignement d’état civil et d’activité fournis par C. Fath, président de la Société d’histoire d’Aubervilliers.

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