BLONDIN Marcel [BLONDIN Marcel, Henri]

Fils de Joseph Théophile Blondin, professeur de Lycée, et d’Émilie Laure Jubin, Marcel Blondin était ingénieur, diplômé de l’Ecole supérieure d’électricité. Il avait fait la Première Guerre mondiale, comme aviateur.
Il fut mobilisé pendant la Drôle de Guerre, à la Poudrerie à Toulouse. Il resta quelques temps à Toulouse avant de regagner Paris en décembre 1940 et de rouvrir son imprimerie, 24 rue Cardinet dans le 17e arrondissement de Paris, fermée depuis août 1939.
Au printemps 1941, il commença à travailler pour la résistance. Les témoignages divergent sur les conditions de cette entrée. Pour Marcel Knops, typographe de l’atelier, ce fut par son entremise que Blondin accepta cet engagement non sans réticence. Selon Blondin lui-même ce fut à la demande de son confrère, installé à Clichy, Jean Longueville. Les deux maîtres imprimeurs participèrent à la composition et impression de La France libre devenue ensuite La France au combat.
En 1942, il fut contacté par une ancienne connaissance de Toulouse Armel Guerne, pour fabriquer des faux papiers. En 1943, il fut mis en contact avec « Ceux de la Libération », via Mignon puis Depalgne. Il travailla également pour le CNR, pour « Honneur de la police » par l’intermédiaire de Charles Porte. Pendant peu de temps, via Dervaux, il travailla pour les FTP. L’imprimerie Blondin imprima ou composa Le Livre résistant, Le Médecine français et certains ouvrages des Editions de Minuit.
Le premier semestre 1944, la répression se faisant de plus en plus forte, l’imprimerie Blondin pallia à la disparition d’autres confrères, comme Jacques Virol à Colombes, ou en imprimant au pied levé des titres comme la Vie ouvrière. L’imprimerie Blondin fut elle-même visitée plusieurs fois, échappant à la répression par chance et souvent grâce à la complicité, passive ou active, du voisinage.
Il s’était marié le 16 novembre 1918 à Paris (9e arr.) avec Marguerite Lucienne Beiller.