COEFFIC Marcel

Par Pierre Vincent

Né le 27 novembre 1921 à Keryado, commune de Lorient (Morbihan) ; conducteur de route à la SNCF ; syndicaliste CGT et militant communiste (jusqu’en 1963) du Rhône.

Le père de Marcel Coeffic avait fait carrière dans la Marine nationale comme officier mécanicien et occupa, à sa retraite, un emploi d’inspecteur mécanicien dans une compagnie de transports fluviaux à Lyon (Rhône). Sa mère tenant le foyer, elle inculqua une forte croyance religieuse à son fils jusqu’à l’adolescence. Par la suite, Marcel Coeffic revendiqua son statut d’athée. Son frère, qui avait connu une évolution comparable, devint comptable.

Arrivé à Lyon en 1931, Marcel Coeffic y suivit une formation qui se termina avec un CAP de chaudronnier-cuivre-soudeur. Il s’engagea ensuite pour cinq ans dans la Marine nationale en juillet 1939 et fut admis comme matelot mécanicien après un an d’essai. Après le sabordage de Toulon du 27 novembre 1942, il fut rendu à la vie civile. Pour échapper au STO, il s’engagea à la SNCF après essai, le 8 février 1943. Le 20 mars 1943, il fut détaché à la compagnie allemande à Nuremberg.

À son retour, Marcel Coeffic fut embauché au dépôt Traction de Lyon-Vaise comme ouvrier. Il fut muté sur sa demande au dépôt Traction de Paris-Sud-Est le 1er octobre 1945. Il devint, en juin 1960, élève conducteur électricien et en avril 1964, conducteur de route électricien. Il termina sa carrière le 8 janvier 1972.

Syndiqué à la CGT en 1945, sans occuper de responsabilités jusqu’en 1950, il adhéra au Parti communiste au courant de cette année. Muté un temps à l’Entretien de Paris-Matériel en 1951, il fut élu délégué du comité local des activités sociales (CLAS), à la sécurité, ainsi que secrétaire de la cellule et membre du secrétariat de section au titre de secrétaire à la propagande. Après sa mutation au dépôt de Paris en 1957, il n’eut plus de délégations, sauf comme suppléant au comité mixte.

Toujours à la pointe dans les mouvements revendicatifs, Marcel Coeffic fut suspendu pour fait de grève du 4 au 11 juin 1952 (grève des pigeons de Duclos).

Marcel Coeffic démissionna du PCF en 1963, n’étant plus en accord avec l’obéissance inconditionnelle à l’URSS notamment.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20252, notice COEFFIC Marcel par Pierre Vincent, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 2 mai 2023.

Par Pierre Vincent

ŒUVRE : « La grève de 1947 », Les Cahiers de l’Institut, n° 1, p. 3-9. — « Un dimanche pas comme les autres », Les Cahiers de l’Institut, n° 15, 1er trimestre 2002, p. 19-24.

SOURCE : Renseignements communiqués par Marcel Coeffic.

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