KLUCKERS Joseph.

Né dans un petit village situé alors en Prusse rhénane, Joseph Kluckers est mobilisé dans l’armée allemande durant la guerre 1914-1918, au cours de laquelle il est grièvement blessé. Après le rattachement des communes alors allemandes des cantons d’Eupen et Malmedy à la Belgique, Kluckers s’installe à Malmedy et entre comme commis-rédacteur à la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB fondée en 1926), où il entame une activité syndicale qui l’amène à être désigné permanent pour la région de Malmedy du Syndicat national – socialiste – des chemins de fer, poste-téléphones et télégraphe, marine et aviation (SN CPTTMA).

Militant au sein du Parti ouvrier belge (POB), Joseph Kluckers est élu conseiller communal en 1932 à Malmedy, conquise par le POB dès le lendemain de la guerre. Il y devient échevin de l’État-civil puis premier échevin, secondant le bourgmestre socialiste, Joseph Werson*, qui mourra en captivité durant la Seconde Guerre mondiale. Dès 1938, il a maille à partir avec l’agitation pronazie dans ce territoire wallon qui avait été rattaché à la Prusse de 1814 à 1918.

En mai 1940, Joseph Kluckers se réfugie avec sa famille dans la Wallonie « historique » et vit dans la clandestinité en participant aux activités de la Résistance. En septembre 1944, il prend la tête de l’administration communale de Malmedy et doit affronter en conséquence les bombardements et évacuations de décembre suivant.

En octobre 1945, après le retour des « cantons de l’Est » à la Belgique, Joseph Kluckers est désigné « bourgmestre-fonctionnaire » jusqu’en 1952, puis renommé bourgmestre à la suite des élections communales.