Par Freddy Joris
Lambermont (aujourd’hui commune de Verviers, pr. Liège, arr. Verviers), 10 novembre 1894 – Verviers, 29 octobre 1961. Ouvrier, militant socialiste, journaliste dans la presse syndicale puis directeur de théâtre.
Né au sein d’une famille de onze enfants, Émile Laurent est contraint de travailler dès l’âge de douze ans. Il tâte de divers métiers dont apprenti tôlier et apprenti coupeur de chaussures. En 1915, il fuit l’occupation allemande en passant par la Hollande et rejoint l’armée belge. Après la guerre, il travaille deux ans comme ouvrier à la Manufacture belge de chapeaux à Verviers mais doit quitter celle-ci suite à un mouvement de grève. Il obtient de pouvoir fréquenter à Bruxelles les cours de l’École ouvrière supérieure (EOS), fondée en 1921 par le mouvement socialiste.
Émile Laurent est engagé en 1922 par Jean Roggeman comme reporter au journal syndical Le Travail. Il y écrit durant plus de douze ans, ce faisant un nom dans le monde de la presse locale sous le pseudonyme de Hellé, par ses articles polémiques mais aussi par ses portraits de personnalités locales (regroupés ensuite en recueil).
Issu d’une famille de comédiens et artiste lui-même, Émile Laurent est secrétaire d’une association des musiciens et, à ce titre, est appelé à codiriger le Grand-Théâtre de Verviers une première fois en 1934, puis définitivement de 1937 – raison pour laquelle il doit abandonner sa fonction de journaliste dans la presse syndicale – à son décès. Il doit abandonner à ce moment sa fonction de journaliste dans la presse syndicale.
Par Freddy Joris
ŒUVRE : Silhouettes et profils verviétois, Verviers, Le Travail, s.d. (vers 1937) – Touchons du bois, 1935-1960, Verviers, Le Travail, 1960.
SOURCE : Le Travail, 30 octobre 1960.