PÉTRY Octave.

Par Freddy Joris

Verviers (pr. Liège, arr. Verviers), 16 décembre 1901 – Stembert (aujourd’hui commune de Verviers), 9 août 1959. Journaliste, secrétaire de la Fédération socialiste verviétoise, député permanent de Liège.

Après ses études à l’École moyenne, Octave Pétry entame l’École normale pour devenir instituteur mais la pauvreté qui règne dans sa famille durant la Grande Guerre, l’empêche de terminer son cursus. À l’Armistice, il est engagé comme copiste au Palais de justice de Verviers. Il s’investit en même temps en politique dans les rangs du Parti ouvrier belge (POB), en réorganisant le Cercle populaire de Heusy (commune de Verviers) dont il devient le secrétaire.

Une polémique, dans le quotidien neutre, Le Jour, avec le fondateur et animateur de la Ligue antigermanique, Henri Angenot, bibliothécaire communal et ancien mandataire socialiste, oblige Octave Petry à quitter le Palais de justice après quelques mois. Mais cet événement lui permet de se faire remarquer par Jean Roggeman qui le fait entrer dans l’édition verviétoise de La Wallonie puis au quotidien syndical, Le Travail. Pétry y écrit durant dix ans aussi bien des articles politiques que des chroniques sportives et théâtrales.

Au début des années 1920, Octave Pétry milite quelque temps au sein du groupe, Les Amis de l’Exploité, d’où naîtra le Parti communiste de Belgique (PCB), mais sous la pression de Jean Roggeman, il reste finalement fidèle au POB, contrairement à ses frères aînés Guillaume (né en 1890) et Mathieu (né en 1894) qui rejoindront le PCB.

En octobre 1930, Octave Pétry est choisi pour remplacer Léonard Ohn au poste de secrétaire de la Fédération socialiste verviétoise. Il déménage à Stembert durant l’entre-deux-guerres, y devient secrétaire de l’Union socialiste communale. Il entre au conseil communal en janvier 1933. Il y succède à son épouse, tout comme sa fille Renée, épouse Catry, entrera à son tour au même conseil communal en 1955 pour y siéger jusqu’aux fusions des communes de 1976. Pétry devient en outre conseiller provincial de Liège en 1936.

Les activités d’Octave Pétry pour la presse clandestine durant l’Occupation allemande lui valent d’être arrêté et incarcéré en Allemagne. Il démissionne de son mandat de conseiller communal en 1941. Il ne se représentera plus aux élections communales par la suite. Après la Libération, il participe, avec Léonard Ohn et Émile Parys à la remise sur pied du parti socialiste à Verviers.

Après la Seconde Guerre mondiale, Octave Pétry est nommé député permanent à la province de Liège. Dans l’exécutif provincial auquel il participe jusqu’à son décès, il s’attache particulièrement à l’expansion de l’enseignement technique.

Militant wallon après la Libération, Octave Petry devient en 1951 président de la régionale verviétoise du Comité d’Action wallonne et, l’année suivante, membre du Comité permanent du Congrès national wallon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article202633, notice PÉTRY Octave. par Freddy Joris, version mise en ligne le 3 mai 2018, dernière modification le 7 mai 2021.

Par Freddy Joris

ŒUVRE : Mes prisons, s.l., s.d. – Images et réalisations de la province de Liège, Liège, 1951.

SOURCES : HELLE, Silhouettes et profils verviétois, Verviers, Le Travail, s.d. (vers 1937) – Le Travail, 11 août 1959 − BOTTERMAN X., Histoire du mouvement communiste verviétois 1919 – 1940, Bruxelles, CArCoB, 2009 − DELFORGE P., « Pétry Octave », dans DELFORGE P., DESTATTE P., LIBON M. (dir.), Encyclopédie du Mouvement wallon, t. III, Charleroi, Institut Jules Destrée, 2001.

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