PLUMHANS Grégoire.

Par Freddy Joris

Verviers (pr. Liège, arr. Verviers), 1854 ou 1856 – Saint-Trond (Sint-Truiden, pr. Limbourg, arr. Hasselt), 9 mars 1898. Employé de banque puis imprimeur, militant de la Première Internationale, militant du Parti ouvrier belge, écrivain socialiste.

Grégoire Plumhans commence par militer dans les rangs des libres-penseurs, Les Solidaires verviétois, à l’âge de vingt ans. À cette époque, il collabore déjà au Mirabeau, hebdomadaire de la section verviétoise de l’Internationale. Il s’illustre notamment en 1874, avec la militante Marie Mineur, dans un débat autour de l’idée de Dieu, débat qui l’oppose à plusieurs pasteurs protestants. En 1880, sommé par le directeur de la banque où il est employé de choisir entre ses activités militantes et son poste, Plumhans abandonne son emploi salarié et, comme Émile Piette quelques années plus tôt, il s’improvise imprimeur et s’installe rue de la Montagne à Verviers.

Fin 1881, Grégoire Plumhans est un des fondateurs du cercle socialiste, En Avant, avec l’ancien leader de l’Internationale, Pierre Fluche, et un des collaborateurs dès 1882 du journal, La Sentinelle animé par ce dernier Oscillant alors entre socialistes et libéraux progressistes, Plumhans est en même temps un des principaux animateurs de La Gazette de Verviers, hebdomadaire libéral progressiste. Il opte ensuite clairement pour le Parti ouvrier belge (POB) et on le retrouve parmi ses principaux orateurs verviétois en 1886.

Au début des années 1890, Grégoire Plumhans est une des figures de proue de la tendance animée par Jean Fraiture, dit Defraiteur, et opposée à Pierre Fluche, au sein du POB verviétois. Il est un des candidats du POB aux élections communales d’octobre 1890 mais n’est pas élu. Il collabore au journal, L’Union socialiste, en 1892. Il est aussi l’auteur de plusieurs petits romans « sociaux ».

Atteint d’une maladie mentale à partir de 1895, Grégoire Plumhans meurt à l’asile de Saint-Trond le 9 mars 1898. Sa veuve et ses fils poursuivent les activités de l’imprimerie qui existe encore aujourd’hui.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article202648, notice PLUMHANS Grégoire. par Freddy Joris, version mise en ligne le 4 mai 2018, dernière modification le 14 janvier 2020.

Par Freddy Joris

ŒUVRE : Notre-Dame de Hoûte-si-ploût, Verviers, 1893 et cinq autres romans populaires – Somnambule, pièce de théâtre, 1897.

SOURCES : JORIS F., Pierre Fluche et le mouvement ouvrier verviétois sous Léopold II, Tubize-Bruxelles, 1997 − PLUMHANS J., « Une imprimerie verviétoise plus que centenaire », Temps Jadis, n° 47, Verviers, 1995.

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