BOUCHAUDY Jean, Marcel

Fils de Antoine, cafetier, Jean Bouchaudy et Marie-Louise Barbat, Jean Bouchaudy fut exempté du service militaire en 1914, confirmé en 1917.
Il se maria le 28 septembre 1920 avec Jeanne Chassagny à La Bourboule et eut une fille, née le 5 janvier 1926 dans cette commune. Il divorça ensuite.
Il fut initié le 16 octobre 1927 par la loge « les Enfants de Gergovie » de Clermont-Ferrand. Il était propriétaire de l’hôtel du Globe à la Bourboule qui fut réquisitionné par les Allemands pour en faire leur QG dans le Sancy. Il habitait au même endroit.

Il fut le créateur du groupe de résistant Les Ardents dès 1941 et a appartenu aux FFI de la zone III, placée sous le commandement de Willy Mabrut alias Tonton. Les réunions se tenaient à son domicile ; siège du poste de commandement de la zone III. Fondateur avec les frères Rozier du maquis du Mont-Dore, il fut agent de renseignements. Il agissait également avec un policier nommé depuis septembre 1943 à La Bourboule, M. Serre (fabrication de fausses cartes d’identité, distribution de la presse résistante...). Serre surprit une conversation téléphonique entre le commissaire et probablement la Gestapo qu’une réunion devait se tenir à l’Hôtel du Globe le soir-même, il avertit donc Bouchaudy. Celui-ci fut arrêté par la police allemande lors d’une rafle au Mont-Dore et à la Bourboule le 27 avril 1944. Ils avaient été dénoncés. La Gestapo était à la recherche des deux frères Rozier, Raymond et Abel. 15 personnes sont arrêtées. Cinq furent fusillées le jour même, les autres furent déportées.
Jean Bouchaudy a été fusillé ce 27 avril 1944 dans le buron du Val de Courre avec les frères Rozier et peut-être monsieur Anglard. Leurs corps sont ensuite brûlés dans un buron du Sancy.

Reconnu "Mort pour la France", il a été homologué FFI du 1er octobre 1943 au 27 avril 1944 en tant que membre de l’état-major de la zone III. Il avait le grade de lieutenant. Médaillé de la Résistance, il a reçu la carte de combattant volontaire de la Résistance (CVR) le 29 juin 1954 à titre posthume.

Une rue porte son nom à la Bourboule (Puy-de-Dôme). Son nom figure sur un monument commémoratif à La Bourboule et au Mont-Dore, sur le monument aux Morts du Mont-Dore, sur le Mémorial du Grand orient de France à Paris, sur une plaque commémorative à la mairie de La Bourboule.