LISIK Joseph

Par Daniel Grason

Né le 21 février 1904 en Pologne ; plâtrier ; syndiqué à la CGTU puis à la CGT ; communiste ; volontaire en Espagne républicaine ; soldat de la Légion étrangère.

Fils de Jean et de Julienne née Marlick, Joseph Lisik vint travailler en France en 1920. En situation régulière il exerça sa profession de plâtrier en 1929 à Veulette-sur-Mer dans l’arrondissement de Dieppe (Seine-Inférieure, Seine-Maritime). Il vint à Paris, habita 3 rue des Deux-Ponts (IV arr.). Joseph Lisik vivait avec Marie Toutain originaire de Saint-Michel-des-Andaines près de Bagnoles-de-l’Orne. Un enfant Jacques naquit le 2 décembre 1928.
Il demeura ensuite 31 rue Sadi-Carnot à Bagnolet (Seine, Seine-Saint-Denis), au chômage de janvier à août 1933, il s’inscrivit au fond de chômage de la ville. Pendant cette période il participa aux réunions organisées par le comité de chômeurs, et assista à des meetings du Parti communiste. En septembre, il travailla pour une entreprise de maçonnerie à La Garenne-Colombes (Seine, Hauts-de-Seine). Il était adhérent de la CGTU de la maçonnerie pierre, plâtriers, limousinants, briquetiers, aides et parties similaires du département de la Seine.
Une lettre de dénonciation anonyme parvint à la Préfecture de police, Joseph Lisik était accusé de posséder « un browning », de toucher le chômage tout en travaillant, et d’être membre du Parti communiste. Son beau-frère Léon Stankiewicz subissait les mêmes dénonciations calomnieuses. Après enquêtes, la lettre a été classée.
En 1936, Joseph Lisik, au chômage depuis deux mois s’engagea dans les Brigades internationales. Il combattit avec la XIIIe Brigade Dombrowski, jusqu’en 1938. Blessé il a été rapatrié par convoi sanitaire qui passa le 14 septembre 1938 par Cerbère (Pyrénées-Orientales).
Il se présenta le 4 octobre à la Préfecture de Police, il présenta un certificat délivré par les autorités espagnoles sur l’origine de ses blessures. Le 9 novembre, la Préfecture lui notifia un refus de séjour. Toutefois, il a été autorisé à résider sur le territoire par voie de sursis renouvelables. Le Comité international d’aide au peuple espagnol lui accorda un secours de cent francs par semaine.
Sa femme Marie mourut le 8 mai 1939 à l’hôpital Tenon à Paris (XXe arr.). Joseph Lisik régularisa sa situation, il reconnut son fils Jacques. En février 1940, il s’engagea dans la Légion étrangère. L’enfant a été placé dans une colonie scolaire à l’île d’Oléron.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article202785, notice LISIK Joseph par Daniel Grason, version mise en ligne le 7 mai 2018, dernière modification le 5 septembre 2018.

Par Daniel Grason

SOURCES : AN 19940506-174-214306 Fonds de Moscou (transmis par Gilles Morin). – Arch. PPo. 1W 521-15834.

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