Par Louis Botella, Renaud Poulain-Argiolas
Né le 5 août 1907 à Nîmes (Gard), mort le 22 juillet 1983 à Nîmes ; cheminot ; syndicaliste CGT du Gard, du Rhône, puis affecté à Miramas (Bouches-du-Rhône) ; communiste, puis collaborateur.
Le grand-père de Marcel Chouleur, Alsacien ayant opté en 1871 pour la France, fut enregistré dans le Gard comme Chouleur, alors qu’il était né Schuller.
Depuis février 1936 au moins, Marcel Chouleur, communiste, ex-unitaire, était secrétaire adjoint du syndicat CGT des cheminots de Nîmes. En mars 1937, il fut signalé comme étant co-secrétaire général de ce syndicat.
Ouvrier au dépôt de Nîmes, Marcel Chouleur, alors premier secrétaire de son syndicat, fit l’objet d’une suspension sans solde du 16 décembre 1938 au 20 février 1939, après la grève et les manifestations du 30 novembre 1938. Le conseil de discipline le sanctionna d’un déplacement d’office au même grade au dépôt de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), accompagné d’un dernier avertissement.
Finalement, il fut affecté au dépôt de Badan-Givors (Rhône) où il fut signalé en juillet 1939 comme étant l’un des secrétaires du syndicat des cheminots de cette résidence ferroviaire.
En 1941, Marcel Chouleur était en activité dans les Bouches-du-Rhône en gare de Miramas. C’est ce qu’atteste le rapport 11.248 RI/SP du commissaire principal de première classe Seignard, chef des services de la Police spéciale de Marseille, adressé à l’intendant régional de police le 2 août 1941. Énumérant une liste de vingt-huit cheminots communistes de Miramas, dressée à la demande de l’intendant régional, le commissaire mentionnait que Chouleur vivait au 13, boulevard Jourdan et qu’il avait été radié de l’affectation spéciale.
Il avait toutefois quitté le PCF au début de la guerre et était devenu par la suite collaborateur. Les militants communistes menèrent, à une date qui reste à déterminer, un action contre lui par arme à feu qui le rendit aveugle.
Au sortir de la guerre, il suivit une formation de kinésithérapeute et exerça à Nîmes où il résida jusqu’à sa mort au début des années 1980.
Il aurait été gaulliste dans les années cinquante et soixante puis socialiste dans les années soixante-dix.
Très connu dans sa ville, il était membre de l’Académie de Nîmes.
Il était marié et père d’un fils né vers 1940.
Par Louis Botella, Renaud Poulain-Argiolas
SOURCES : Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 142 W 6. — Le Cheminot Syndicaliste, organe de l’Union de syndicats du PLM puis du Sud-est, 25 février, 25 août, 25 octobre 1936, 10 juin, 1er août, 10 octobre 1938 (Institut d’histoire sociale de la Fédération CGT des cheminots). — Le Cri du Gard, organe régional hebdomadaire du Parti communiste, 25 février 1939 (BNF Gallica). — La Tribune des cheminots, organe de la Fédération nationale [CGT] des travailleurs des chemins de fer, 24 juillet 1939. — Site Match ID, Acte n°1297 N, Source INSEE : fichier 1983, ligne n°122797. — Notes de Sébastien Avy.