LOTE René, Albert, Marie

René Lote était le fils d’Ernest Lote, marchand tailleur, et de Marthe Simonet, sans profession. René Lote fit de brillantes études au lycée Dupuy-de-Lôme à Lorient puis à Paris, au lycée Louis-le-Grand et à la Sorbonne, où il obtint son doctorat sur les origines de la science allemande. Il poursuivit ses travaux à l’Université de Heidelberg (Allemagne), puis enseigna à la Faculté de Grenoble (Isère) et publia une cinquantaine d’ouvrages. Sous l’Occupation, sa parfaite connaissance de la langue allemande lui permit de rendre des services à Louis Kermabon, le maire de Quéven (Morbihan).
Dans les premiers jours d’août 1944, lors des combats de la libération, il porta assistance avec son ami, le docteur Yves Diény, aux blessés des bombardements des 7 et 8 août 1944 et à la population sinistrée de Quéven. Ils organisèrent ensemble une équipe de secours pour soigner les blessés des bombardements et organiser l’évacuation de la population sinistrée. Tous deux furent arrêtés le 18 août 1944 et considérés comme espions et « terroristes ». Alors qu’ils étaient escortés par des soldats allemands sur la route de Pont-Scorff, ils furent abattus d’une rafale de mitraillette au lieu-dit Kertanguy en Quéven, non loin du calvaire de Croixamus et ensevelis sur place. La fosse fut découverte le 22 août 1944 et l’exhumation eut lieu le 3 septembre suivant.
René Lote est inhumé dans le cimetière de Quéven.

Son acte de décès, dressé en mairie de Quéven le 3 septembre 1944 sur la déclaration du garde-champêtre de la commune, le déclare « fusillé par les Allemands dans un champs au lieu-dit Kertanguy le 18 août 1944 vers 21 heures ».

Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

À Quéven où une rue honore sa mémoire, le nom de René Lote associé à celui d’Yves Diény est inscrit sur la stèle érigée en 2005 sur le lieu de leur exécution, et sur le monument aux morts de la commune.