BAUDIC Mathurin, Vincent

Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Né le 5 février 1905 à Keryado, commune rattachée à Lorient en 1947 (Morbihan), otage tué le 7 août 1944 à Quéven (Morbihan) ; victime civile.

Mathurin Baudic était le fils de Mathurin Marie Baudic et de Marie Vincente Françoise Tanguy, décédés. Il avait épousé Marie-Louise Évanno et le couple était domicilié à Lorient. Il était sergent-chef au 137e Régiment d’infanterie, régiment en garnison à Quimper (Finistère), qui livra les derniers combats à Dunkerque jusqu’au 3 juin 1940 avant de disparaître.

Le 7 août 1944, au cours de violents combats opposant les troupes américaines et allemandes à Beg-Runio en Quéven (Morbihan), neuf civils furent tués : Mathurin Baudic, domicilié à Lorient ; Marguerite Caugant née Le Naour, Guillaume Flaouter, Jean Hémery, Jean Le Menn, Jean-Marie Porhiel, domiciliés à Rosporden (Finistère) ; Antoine Hénaff et Jean Bernard, domiciliés à Quimper (Finistère) ; Manuel Gudierrer-Valladorès, originaire d’Espagne.
Ils appartenaient à un groupe d’une trentaine d’otages arrêtés le 4 août 1944 à Rosporden. Transférés à Quimperlé (Finistère), puis embarqués dans un wagon à destination de l’Allemagne, ils furent stoppés au lieu-dit Beg-Runio en Quéven (Morbihan). Pris sous le tir croisé des troupes américaines et allemandes, leur wagon, dont les portes étaient verrouillées de l’extérieur par des fils de fer barbelés, fut enflammé par des balles incendiaires. Des otages réussirent à s’échapper par le toit du wagon et à ouvrir les portes du wagon. Plusieurs furent blessés. D’autres parvinrent à rejoindre les lignes américaines. Neuf d’entre eux ont péri.

L’acte de décès de Mathurin Baudic, dressé en mairie de Quéven le 18 juillet 1945, le déclare « décédé le 7 août 1944 à 17 heures au cours d’une fusillade entre un tank américain et un convoi ferroviaire allemand dans une prairie à deux cents mètres du village de Kervitton ».

Il a obtenu la mention mort pour la France.

Dans le Morbihan, le nom de Mathurin Baudic, identifié sous son deuxième prénom Vincent, est inscrit sur le monument érigé par ses camarades rescapés en bordure de la voie ferrée à Beg-Runio en Quéven.
Dans le Finistère, il figure sur la liste « Otages » de la plaque commémorative apposée à Rosporden « À la mémoire des victimes des combats de la Libération 1944-1945 » et identifié comme habitant de cette commune.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article202869, notice BAUDIC Mathurin, Vincent par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson, version mise en ligne le 9 mai 2018, dernière modification le 31 août 2019.

Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Sur le monument de Beg-Runio en Quéven
Sur le monument de Beg-Runio en Quéven
Sur la plaque commémorative de Rosporden
Sur la plaque commémorative de Rosporden
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson

SOURCES : Arch. Dép. Morbihan, 1526 W 229 RG. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944 et Morbihan, Mémorial de la Résistance (photo), Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — " Lieux mémoriels en Morbihan-Quéven " et " Cérémonie de Quéven-Beg-Runio du 7 août 2014 ", dossiers en ligne sur le site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — Mémorial GenWeb. — État civil, Quéven (acte de décès).

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