DAÏSSE Georges

Par André Balent

Né le 6 juin 1925 à Montpellier (Hérault), mort exécuté le 8 août 1944 à Cabrespine (Aude) : résistant de l’AS (Armée secrète) : maquis du Corps franc de la Montagne Noire (CFMN) puis du maquis Armagnac

Le père de Georges Daïsse, Marcel, Louis Daïsse était né à Montpellier le 24 novembre 1891. En 1925, il exerçait la profession de cuisinier dans le chef-lieu de l’Hérault. Sa mère Marie, Philippine Pagès, sans profession, était née à Montpellier le le 30 novembre 1895.
Georges Daïsse intégra le CFMN et participa aux combats que celui-ci mena en 1944 dans la Montagne Noire, dans le Tarn et dans l’Aude. Ce maquis fut attaqué par les Allemands. Des avions bombardèrent différents camps du CFMN) (Voir : Sévenet Henri). Les colonnes de fantassins avancèrent, appuyées par des blindés. Les maquisards durent se replier ; l’attaque fit quatre morts malgré l’ampleur des moyens engagés. Le combat de la La Galaube (Tarn), à la limite de l’Aude, le 20 juillet (les Allemands utilisèrent l’aviation contre le camp des résistants) entraina la dispersion du CFMN. Des éléments du CFMN, le groupe du lieutenant Fourcade, vinrent s’agréger au maquis (AS) Armagnac, maquis audois de la R3, les 3 et 4 août. Georges Daïsse était l’un d’entre eux. Le maquis Armagnac fut repéré par les Allemands. Son chef, Antoine Armagnac, décida de quitter le cantonnement de la bergerie de Picarot (commune des Ilhes, Aude) pour la grotte de Trassanel (commune de Trassanel (Aude), étape vers Citou (Aude), dans le Minervois, où il comptait renforcer un autre maquis audois de l’AS.
Le 8 août 1944, alors qu’ils quittaient les lieux, les maquisards de la grotte de Trassanel furent attaqués par les Allemands. Ce fut un massacre. Des prisonniers — parmi eux Georges Daïsse — capturés par les Allemands furent exécutés sur un bas-côté de la route départementale n° 712.
Georges Daïsse reçut la mention « mort pour la France ». Son nom (orthographié "Daisse", sans tréma) figure sur le monument de la route départementale n° 712 érigé à la mémoire des victimes du maquis de Trassanel ainsi que de quelques autres résistants du Cabardès exécutés par les Allemands. Il figure aussi sur le monument-ossuaire de Font Bruno (Escoussens, Tarn) perpétuant le souvenir de cinquante morts du Corps franc de la Montagne Noire.
Voir : Trassanel (8 août 1944)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article202881, notice DAÏSSE Georges par André Balent, version mise en ligne le 9 mai 2018, dernière modification le 24 octobre 2018.

Par André Balent

SOURCES : Archives municipales de Montpellier, registre de l’état civil, acte de naissance de Georges Daïsse. — Amicale du 3e régiment de Dragons et de l’escadron d’éclairage divisionnaire n°3 [CFMN], Le tableau d’honneur du 3e régiment de dragons. Seconde Guerre mondiale. Résistance. 1939-1945 [morts du CFMN, 1944], 2012, 21 p, [p. 8], PDF, en ligne. — Site MemorialGenWeb consulté le 9 mai 2018 par André Balent.

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