BAGLIN Henri, Louis, Auguste

Par Jacques Girault

Né le 19 août 1912 à Crouttes-sur-Marne (Aisne), mort le 22 novembre 1998 à Clamart (Hauts-de-Seine) ; professeur puis ingénieur au Commissariat de l’énergie atomique ; militant mutualiste.

Fils d’une vigneronne et d’un vigneron qui mourut pendant le Première Guerre mondiale, Henri Baglin, pupille de la Nation, fut élevé dans une famille catholique pratiquante. Il fréquenta l’école primaire supérieure de Château-Thierry et entra à l’École normale d’instituteurs de Laon (Aisne) en 1929. Après une quatrième année d’EN à Versailles (Seine-et-Oise/Yvelines), il fut reçu au concours d’entrée à l’École normale supérieure (sciences) de Saint-Cloud en 1933. Titulaire du certificat d’aptitude au professorat des écoles normales et des écoles primaires supérieures et du certificat d’aptitude à l’enseignement des travaux manuels, il fut nommé professeur à l’EPS de Calais (Pas-de-Calais) à titre provisoire. Il dut en effet effectuer son service militaire à école d’artillerie de Poitiers, puis, à l’école d’artillerie de Fontainebleau où il fut promu sous-lieutenant. Il se maria en avril 1936 à Brunoy (Seine-et-Oise/Essonne) avec une institutrice. Ils firent baptiser à l’église leurs deux enfants et leur firent donner une éducation chrétienne.

Professeur aux EPS de Calais en 1936, d’Amiens (Somme) en 1937, il fut mobilisé comme lieutenant en août 1939. Prisonnier en 1940, Henri Baglin resta en captivité jusqu’en 1945 (Oflag II D). Il en profita pour préparer l’agrégation de mathématiques qu’il obtint à la session spéciale de décembre 1945. Jusqu’alors assistant préparateur au laboratoire de physique à l’ENS, tandis que son épouse était institutrice à Saint-Cloud (Seine-et-Oise/Hauts-de-Seine), il fut nommé, en octobre 1946, à l’annexe de Saint-Cloud du lycée Hoche de Versailles (Seine-et-Oise).

Henri Baglin était responsable de la section de son établissement (S1) du Syndicat national de l’enseignement secondaire et participait régulièrement aux réunions de la section académique. Il consacrait l’essentiel de son activité à la Mutuelle générale de l’éducation nationale (membre suppléant du conseil d’administration). En 1956, il fut muté au lycée Montaigne à Bordeaux (Gironde) sur la chaire de mathématiques élémentaires, puis sur celle de classe préparatoire à l’Institut national agronomique. Il habitait alors en banlieue bordelaise, à Caudéran.

En 1958, Henri Baglin, mis à la disposition du CEA comme professeur, occupa pendant cinq ans un poste d’ingénieur au département de techniques nouvelles. Le 1er janvier 1964, il demanda une retraite proportionnelle de l’Éducation nationale. Désormais intégré dans le CEA, à la direction des applications militaires, il fut nommé en 1966 secrétaire général du Cours supérieur d’armement nucléaire organisé dans le cadre de la troisième année d’études de l’Ecole nationale supérieure des techniques avancées. Il était également responsable des cours dispensés par l’antenne du Conservatoire national des Arts et métiers dans le centre d’études du CEA à Bruyères-le-Châtel (Essonne). Il termina sa carrière comme directeur du Cours supérieur d’armes nucléaires à Arcueil (Val-de-Marne) en 1977. Il habitait alors Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article202904, notice BAGLIN Henri, Louis, Auguste par Jacques Girault, version mise en ligne le 10 mai 2018, dernière modification le 10 octobre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17/28242. — Renseignements fournis par la veuve de l’intéressé et par Madame D. Vidart-Dufort (service archives du CEA).

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