CLÉREMBAUX Maurice, Auguste, écrit aussi CLÉREMBAULT

Par Claude Pennetier

Né le 6 juin 1890 à Thierville (Calvados), mort le 14 août 1999 à Paris (XIIIe arr.) ; cheminot révoqué en 1920, comptable, représentant de commerce ; syndicaliste CGT puis CGTU ; militant communiste du XIVe arr. de Paris et de Colombes.

Fils de Louis Clérembaux et de Marie Aline Beuron, débitants, Maurice Clérembaux enta aux chemins de fer de l’État avant la Première Guerre mondiale. On ignore sa situation pendant le conflit mais il a dû être affecté spécial comme cheminot. Il était, après l’Armistice, secrétaire de la commission de propagande du syndicat de l’État. Il s’était marié le 16 mai 1918 à Paris (XIVe arr.) avec Victorine Jandinau. Très actif pendant les grèves de 1920, il fut révoqué. Il trouva du travail comme comptable dans une entreprise parisienne, puis comme représentant de commerce, milieu professionnel dont il fut responsable syndical CGTU vers 1929.
Militant actif de la XIVe section communiste de Paris et à vrai dire son principal dirigeant, il fut quelque peu bousculé par le jeune Raymond Molinier et guidé énergiquement par Suzanne Girault. Le 4 mars 1924 il démissionna du PC qui avait reçu un blâme pour sa proximité avec la franc-maçonnerie. Peut-être s’agissait-il aussi d’écarter sa candidature aux élections législatives de 1924. Il revint au PC quelques mois après et milita au 5e rayon de la Région parisienne, sous-rayon du XIVe arr.
Le Parti communiste le désigna aux élections législatives de 1928 et municipales de 1929 dans la secteur de la place Vendôme, où il n’avait aucune chance de faire un bon score. Les rapports de police disent que ces faibles résultats lui auraient fait perdre confiance dans son parti. Toujours est-il qu’il continua à militer dans les XIVe et 1XVe arrondissement tout en étant secrétaire du comité syndical de Colombes où il habita un temps. Il était part ailleurs un militant actif du Secours rouge international. (SRI) Il fut, en 1927, un des organisateurs, pour son secteur, de la manifestation des grands boulevards contre l’exécution de Sacco et Vanzetti.
La police l’interpella en 1929 pour avoir fait le chahut avec des militants dans un spectacle de Georgius à la Gaité Montparnasse (initiative décidée en réunion de section) ; la plainte resta sans suite.
Le Parti communiste le présenta aux élections législatives de 1932 dans la 10e circonscription de Saint-Denis.
Il fit un voyage à Leningrad en mai 1934, avec sa compagne Blanche Thibaut.
La police le disait membre de la Ligue des droits de l’homme ; elle laissait entendre qu’il aurait "cessé toute activité politique" dans la deuxième moitié des années trente.
Il eut un fils, Jacques Clérembaux, né le 29 décembre 1922 à Paris XIVe arr, radio-technicien, domicilié à Colombes. Il était né du premier mariage de Maurice Clérembaux avec Victorine Jaudineau (née en 1897 à Périgueux). Séparé de sa femme depuis 1930, Maurice vécut avec Blanche Thibaut (née en 1901 dans la Loire), employé de banque, militante communiste semble-t-il.
Pendant l’Occupation, Maurice Clérembaux aurait été inspecteur au Secours national, chargé des restaurants communautaires. Il se remaria le 3 décembre 1938 au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) avec Louise Julien, employée au ministère de finances. Lui même s’occupait en 1945 de l’achat de tissus pour l’armée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article203035, notice CLÉREMBAUX Maurice, Auguste, écrit aussi CLÉREMBAULT par Claude Pennetier, version mise en ligne le 23 mai 2018, dernière modification le 23 mai 2018.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. PPo, dossier Clérembaux cliché et transmis par Gilles Morin. — L’Humanité, passim. — Pas de dossier sur lui dans les archives du Komintern, ce qui peut faire penser à un engagement faible ou nul dans les années 1937-1938. — État civil en ligne cote 1876-1893 Thiéville > Naissances, Mariages, Décès, vues 382-383.

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