COLET Louis

Fils d’un tisserand, Louis Colet, doté d’un certificat d’études primaires, fut d’abord ouvrier métallurgiste dans la région de Saint-Nazaire (Loire-Inférieure). Embauché à la liquidation des stocks américains à Saint-Nazaire en janvier 1919, il travailla ensuite principalement à l’usine métallurgique de la Basse-Loire à Trignac (Loire-Inférieure), à l’exception de quelques mois à la maison Roux, sise rue de Richelieu à Paris (août 1922 à mars 1923), et de son service militaire, effectué au 182e Régiment ALI de mai 1924 à novembre 1925. Après avoir travaillé pendant un an comme auxiliaire télégraphiste à partir de juin 1930, il fut embauché le 15 juin 1931 comme aide-surveillant à l’essai au réseau Paris-Orléans. Un an plus tard, il fut commissionné comme surveillant des installations électriques à Tours (Indre-et-Loire).
Il adhéra le 1er novembre 1935 au syndicat CGT de Tours-Saint-Pierre-des-Corps. En juillet 1947, à Paris, il participa au congrès constitutif du Comité d’action syndicaliste. Il fut élu secrétaire général du groupe CAS de sa résidence, fondé le 24 septembre. Après la création, le 7 décembre de la même année, de la Fédération syndicaliste des cheminots, qui succéda au CAS, le groupe CAS de Tours se transforma en Syndicat indépendant des travailleurs des chemins de fer et conserva le même secrétaire général. Ce syndicat déposa ses statuts le 31 décembre et devint quelques jours après le Syndicat confédéré FO.
Louis Colet conserva son poste de secrétaire général jusqu’à son départ en retraite.
Sollicité en mars 1948 par la fédération naissante pour assurer les fonctions de secrétaire général de la Section technique nationale Service électrique et signalisation (SES), il les accepta finalement le 9 mai, après une certaine hésitation. Il resta en fonction, là également, jusqu’à son départ en retraite. Il fut également, en mars 1948, un des fondateurs de l’Union départementale FO d’Indre-et-Loire et membre de son bureau pendant de longues années.
En avril 1952, il accéda au bureau de l’Union Sud-Ouest, comme secrétaire, et il fut remplacé le 22 mai 1959 par Serge Peinaud*. En mai 1956, il représenta avec d’autres responsables FO, dont Yves Berducou*, sa fédération à une rencontre internationale organisée en Allemagne fédérale pour les militants des services VB et SES appartenant aux fédérations, affiliées à la Fédération internationale des transports (ITF), d’Allemagne fédérale, de Belgique, de France et de Suisse. L’année suivante, en mai, il participa, au nom de FO, au congrès des cheminots de l’Organisation centrale de Suède.
Il partit en retraite le 1er août 1959 et fut promu, la même année, au grade de chevalier de la Légion d’honneur. Il fut présent, le 5 octobre 1963, à la conférence nationale constitutive de la section nationale des retraités FO de la SNCF et le 16 octobre 1965 lors de la deuxième assemblée générale. Ses obsèques eurent lieu le 5 juin 1975 à Tours.
Marié en juillet 1926 à Saint-Nazaire avec Madeleine Marie, Louis Colet était père d’un fils, Roger, né en 1926 à Saint-Nazaire.