ARGOUARC’H Henri

Par Gilles Pichavant

Né le 10 septembre 1882 au Relecq-Kerhuon (Finistère) ; fonctionnaire à Camaret (Finistère) ; syndicaliste CGT du Finistère ; militant du sport.

En décembre 1925, Henri Argouarc’h était le délégué pour Camaret (Finistère) de la Fédération nationale CGT des syndicats de fonctionnaires.

Mais c’est dans le domaine du sport et du sauvetage en mer qu’Henri Argouarc’h se rendit célèbre.

Fils d’Auguste Jean Renée, marin de l’État, et de Marie Jeanne Mézou, Henri Argouarc’h naquit le 21 janvier 1889 au Relecq-Kerhuon (Finistère). Son père étant devenu gardien de la Batterie de Sept près de l’école navale à Brest, il fit de bonnes études au lycée de Brest (Finistère). Lui et ses frères commencèrent le sport vers 1907-1908. Pendant quatre ans Henri fut footballeur, sport alors tout nouveau. En 1912, au service militaire, versé dans l’athlétisme et la natation, il participa aux championnats maritimes d’athlétisme et gagna les 400, 1500 et 5000 mètres plats. Un mois plus tard, en natation, il remporta le championnat de Bretagne des 400m. La saison 1913-1914 le voit à nouveau triompher dans les 100 et 400 mètres du championnat maritime de natation. La déclaration de guerre du 2 août 1914 interrompt sa carrière sportive.

Mais c’est d’un sauvetage en Turquie que va lui valoir sa notoriété. En 1915, alors qu’il était mobilisé à bord de l’Estrée, il prit part à l’évacuation de 6000 arméniens menacés par le régime. C’est par une mer démontée, que se fit l’opération, à l’aide de radeaux de fortune. Les paquets de mer enlevant régulièrement des sauvetés, Henri Argouarc’h se jeta à l’eau à 4 heures du matin, et jusqu’à 8 heures du soir, soit pendant 16 heures consécutives, et ramena à bord plus de 50 personnes, les arrachant à la mort.

Revenu à Brest en 1919, il chaussa de nouveau les crampons, et, participant à une « américaine » avec son frère Klébert, enlevant l’épreuve au cours de laquelle il distança les équipes anglaises et américaines.

En 1920, Henri Argouarc’h devint fonctionnaire, et obtint un poste de commis à l’inscription maritime de Camaret (Finistère). Outre son militantisme à la Fédération nationale CGT des syndicats de fonctionnaires, il s’occupa de formation comme militant de la Fédération nationale des Nageurs sauveteurs. Toujours sportif, il ne se serait pas passé une semaine, été comme hiver, sans qu’il ne prenne son bain dans les eaux tumultueuses de l’anse du Toulinguet.

En 1930 il fut nommé à la succursale du Crédit maritime aux Sables-d’Olonne (Vendée) dont il devint le directeur jusqu’au moins la fin de la decennie. C’est là qu’en 1937, il reçu la Légion d’Honneur.

Le 9 mars 1920, à Recouvrance (Brest), il s’était marié avec Armande Bozoc

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article203093, notice ARGOUARC'H Henri par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 15 mai 2018, dernière modification le 29 mars 2022.

Par Gilles Pichavant

SOURCES : Le Cri du Peuple, organe hebdomadaire de la Fédération socialiste SFIO du Finistère, 19 décembre 1925 (Arch. Dép. Finistère). — L’Étoile de la Vendée, 14 mars 1937 — La Dépêche de Brest, 14 mars 1920, 15 avril 1926, 29 septembre 1929, 2 mars 1937 — La Dépêche sportive et touristique, 28 février 1923 — État-Civll — Notes de Louis Botella.

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