COLIN Louis, Hippolyte

Fils de Charles, Alfred Colin, instituteur, et de Jeanne, Claude, Florentine Bouclans, cultivatrice, Louis Colin fut mobilisé à sa sortie de l’École normale de Besançon (Doubs). Grièvement blessé en avril 1918 – deux de ses frères moururent au combat –, il reçut la Légion d’honneur à titre militaire. Il dut renoncer à enseigner et, après un bref passage dans l’administration académique de l’Ain, rejoignit en 1920, à Bar-le-Duc (Meuse), Émile Bugnon, ancien professeur à l’École normale du Doubs, qui venait de créer la coopérative départementale de la Meuse. En 1921, celle-ci, par fusion des principales sociétés de la région, devint l’Union des coopérateurs de Lorraine et transféra sa direction à Nancy (Meurthe-et-Moselle).

Louis Colin y devint secrétaire général à la propagande, chargé de l’organisation et de l’animation de la vie coopérative. Cette activité accordait alors une large place au cinéma et, en 1924, suite au décès prématuré du professeur Simmonot, Louis Colin devint le directeur de l’Office régional du cinéma éducation. Avec le concours d’A. Dolmaine, Louis Colin réalisa une série de films à vocation pédagogique ou coopérative : Quand les hommes veulent, En se donnant la main, film sur les coopératives scolaires - grand prix de l’Exposition internationale de 1937 - et, durant la Seconde Guerre mondiale, Les Laboureurs de la mer, film sur la conserverie de la SGCC à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

En 1945, Louis Colin succéda à Marcel Brot comme secrétaire de la Fédération de l’Est de la FNCC. Lors du congrès de la FNCC, il présenta une résolution qui entraîna le départ de Gaston Prache. Louis Colin entra alors au conseil d’administration de la FNCC reconstituée et désormais présidée par Marcel Brot.

Louis Colin fut nommé directeur général adjoint de l’Union des coopérateurs de Lorraine en 1956, puis, en 1964, succéda à Émile Bugnon à la présidence de son conseil de surveillance, poste qu’il devait occuper jusqu’en 1976.

À l’échelon national, il participa aux conseils de plusieurs organisations (Entraide coopérative, compagnie d’assurances La Sauvegarde) et présida également la société des Hôtels COOP.

Membre, à la Libération, de la délégation spéciale de Laxou (commune suburbaine de Nancy), il en avait été élu maire en 1945 ; il devait exercer ce mandat jusqu’en 1971 et contribua à la profonde transformation de cette ville.

Louis Colin avait épousé Marcelle Blatrix, sans profession au moment du mariage.