LEGRAND Léon, Alfred

Par Frédéric Stévenot

Né le 31 décembre 1879 à La Neuville-lès-Dorengt (Aisne) ; civil massacré le 2 septembre 1944 à Étreux (Aisne) ; marié ; domestique, manouvrier.

Fils d’Auguste Legrand, âgé de trente-sept ans, tisseur, et de Zélie Pruvot, ménagère, âgée de trente-six ans, les parents de Léon Legrand étaient domiciliés à La Neuville-lès-Dorengt, au hameau du Grand-Couronné. Ils moururent avant 1944.

Au moment du recensement militaire, Léon Legrand était domestique et vivait dans sa commune natale. Il fut dispensé de service dans un premier temps, son frère y étant à ce moment-là. Il fut incorporé au 26e régiment d’infanterie plus tard, le 14 novembre 1900. Il fut libéré le 23 septembre 1901, avec un certificat de bonne conduite.

Le 5 mai 1907, Léon Legrand vivait à Saint-Quentin, au 36 rue des Glacis, avant de revenir à La Neuville (un 16 octobre, peut-être en 1907, mais l’année est illisible).

Léon Legrand fut mobilisé le 2 août 1914, mais il ne put rejoindre son unité ; on le présuma resté en pays envahi. À l’armistice, la région de La Neuville venait d’être libérée quelques jours plus tôt. Léon Legrand fut incorporé à nouveau et participa à la campagne contre l’Allemagne du 12 novembre 1918 au 16 mars 1919.
Il fut démobilisé le 6 mai 1919, et se retira à La Neuville. Le 28 mai 1919, cependant, il résidait à Rouen, rue Saint-Hilaire. Le 29 septembre, il s’établit à Étreux, au hameau du Gard.

En octobre 1923, il était le père de dix enfants.

Le 2 septembre 1944, trente-six civils habitant d’Étreux, dont Léon Legrand, furent massacrés en différents points de la commune, qui est formée de plusieurs hameaux. Des maisons furent incendiées.
Au moment des faits, il était âgé de soixante-quatre ans et manouvrier, Léon Legrand demeurait à Étreux.
L’acte d’état civil indique que le décès constaté fut « occasionné par armes à feu, rue de Boué, hameau du Gard, d’après les renseignements recueillis » ; la déclaration fut faite le 2 septembre à 18 h. et il est précisé que la mort paraissait « remonter à onze heures ». Léon Legrand fut reconnu « mort pour la France » par décision du ministère des Anciens combattants (ajout sur l’acte de décès en date du 19 février 1947).

Son nom figure sur le « monument en hommage aux victimes du 2 septembre 1944, massacrées par les Allemands en retraite ».


Une confusion a été faite sur le site Généalogie Aisne entre Édouard Legrand et Léon Legrand.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article203253, notice LEGRAND Léon, Alfred par Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 18 mai 2018, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Frédéric Stévenot

SOURCES. Arch. dép. Aisne, 21 R 122-1899 (vue n° 514). — Site Internet : Généalogie Aisne. — État civil de La Neuville-lès-Dorengt (5Mi0699, f° 159, acte n° 35). Acte de décès communiqué par la mairie d’Étreux (n° 48).

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