COLLANGE Horace, Roland

Par Jacques Girault

Né le 30 janvier 1912 à Paris (XVIIIe arr.), mort le 3 mai 2003 à Saint-Raphaël (Var) ; instituteur ; résistant ; militant syndicaliste du SNI et communiste dans le Puy-de-Dôme, puis dans le Var.

Fils d’un manœuvre, Horace Collange, titulaire du baccalauréat, devint instituteur en 1931 dans diverses communes du Puy-de-Dôme dont l’école du hameau Roches à Saint-Ours, dans le canton de Pontgibaud, à la veille de la guerre, avant d’être nommé à Clermont-Ferrand, à l’école de Fontgièvre qu’il devait diriger. Il prit sa retraite en 1966.

il était marié avec une institutrice dont le père était décédé pendant la Première Guerre mondiale et dont la mère travaillait à la manufacture de Riom. Le couple eut trois enfants.

Contacté par Marcel Merle, Collange était devenu, à partir de mai 1943, le responsable d’un groupe du Mouvement de libération nationale d’une trentaine de membres.

Membre du Syndicat national des instituteurs depuis 1931, militant de la fédération des œuvres laïques depuis 1932, il devint secrétaire adjoint de la section départementale du SNI en 1946-1947. Il entra au conseil syndical du Syndicat unique de l’éducation nationale du Puy-de-Dôme (section du premier degré) qui regroupait les instituteurs restant affiliés à la seule CGT en 1948 après avoir refusé de rester au SNI devenu autonome. Au début de 1951, il invita ses camarades à rejoindre la section départementale du SNI en titrant son article : « La lutte syndicale, c’est au syndicat autonome qu’elle se mène. » Quand la réunification s’effectua dans le département au sein du SNI, il fut un des trois membres du secrétariat collectif puis demeura membre du bureau de la section SNI jusqu’en 1961 avant de ne participer qu’au conseil syndical jusqu’en 1965. En 1955, il fut élu sur la liste présentée par la CGT, comme administrateur de la caisse primaire de Sécurité sociale dans le département.

Collange adhéra en septembre 1945 au Parti communiste français. Secrétaire de la cellule de Saint-Ours de 1945 à 1948, puis secrétaire politique de la section communiste de Pontgibaud en 1947-1948, il entra au comité de la fédération communiste. Il devint membre du bureau fédéral de 1954 à 1964, responsable de la rédaction de la page départementale de l’Humanité Dimanche de 1961 à 1964, responsable du travail parmi les instituteurs à partir de 1964, puis fut à nouveau membre du seul comité fédéral. Il ne fut pas réélu en 1966 puisqu’il quittait le département pour le Var. Le secrétaire fédéral rappelait qu’il avait été « l’un des premiers à comprendre et à approuver les décisions du bureau politique au sujet des instituteurs communistes » en 1954 de ne militer qu’au SNI. En outre, il devait être l’administrateur de la fédération communiste.

Il fut candidat au conseil général dans le canton Nord de Clermont-Ferrand en 1961. Il assura pendant quelques années la liaison avec les intellectuels dans la lutte pour la Paix. Il militait dans les associations Tourisme et travail depuis 1946 et France-URSS depuis 1949. Il continuait en outre à militer dans les organisations laïques.

Dans le Var, Collange, correspondant local du quotidien communiste Le Petit varois, fut un des responsables de la section communiste de Saint-Raphaël pendant quelques années. Il militait toujours à France-URSS. Quand la CGT décida d’élargir sa fédération enseignante à l’ensemble du corps enseignant, il la rejoignit comme retraité.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20332, notice COLLANGE Horace, Roland par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 25 octobre 2021.

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