BARTUEL Casimir

Par Yves Lequin

Né le 27 août 1869 à Montpaon (Aveyron), mort le 13 août 1946 à Sancerre (Cher) ; ouvrier mineur ; syndicaliste de la Loire, secrétaire général de la Fédération nationale des Mineurs de France.

Caricature de Bartuel par H.-P. Gassier
Caricature de Bartuel par H.-P. Gassier
cc L’Humanité, 30 juillet 1921

Fils d’un mineur-terrassier, Casimir Bartuel travailla dès l’âge de dix ans puis, à dix-huit ans, entra dans les mines de métaux rares, zinc et cuivre, de l’Aveyron. Après son service militaire en Algérie, il se fit embaucher dans une mine de zinc du Gard. Puis, à l’âge de vingt-six ans, il devint mineur de charbon dans la Loire. Il se syndiqua en 1896 et commença alors son action militante qui se déroula essentiellement dans ce département.

Bartuel fut, à compter des années 1902-1903, l’un des dirigeants du syndicat des mineurs de Beaubrun, et, aux côtés de Bouchard, de la Fédération régionale qui suivait la ligne modérée définie par Michel Rondet puis Gilbert Cotte. Il participa aux congrès nationaux des mineurs à Montceau-les-Mines, Lens et Albi et y fut le rapporteur sur la question des retraites minières. À la fin de 1906, il fut désigné comme délégué au conseil national par le congrès d’unification des mineurs de la région, convoqué par le comité fédéral de la Loire, et, en 1907, fut envoyé au congrès national de Denain. Au 10e congrès de la CGT, à Marseille, en octobre 1908, quelques mois après l’adhésion de la Fédération nationale des Mineurs, il défendit l’idée de la représentation proportionnelle des Fédérations au comité confédéral. En janvier 1911, il remplaça son ami Bouchard au secrétariat du comité fédéral régional, et, peu après, fut élu conseiller prud’homme. Il était considéré comme un « socialiste indépendant réformiste » et était affilié à la Fédération socialiste autonome de la Loire largement majoritaire dans le bassin et inspirée par Aristide Briand. En décembre 1911 enfin, au congrès de Commentry, il fut désigné comme secrétaire général de la Fédération nationale ; il abandonna alors ses responsabilités régionales à Pascal Duranton, qui le secondait depuis quelque temps, et alla s’installer à Lens, siège du bureau national. En septembre 1912, il participa au XVIIIe congrès corporatif — 12e de la CGT — qui se tint au Havre.

Bartuel devait conserver ses fonctions de longues années, et rester constamment fidèle à ses options modérées, en 1920 notamment.

Voir Michel Rondet.

Bartuel et sa femme auraient quitté le Pas-de-Calais lors de l’exode de 1940 pour se réfugier à Sancerre. Il y mourut le 13 août 1946 et y fut inhumé. Son épouse, née Marie-Jeanne Le Carel, d’origine bretonne, mourut le 31 mai 1962 à la maison de retraite de Subligny (Cher).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20339, notice BARTUEL Casimir par Yves Lequin, version mise en ligne le 19 octobre 2010, dernière modification le 28 octobre 2022.

Par Yves Lequin

Casimir Bartuel
Casimir Bartuel
Caricature de Bartuel par H.-P. Gassier
Caricature de Bartuel par H.-P. Gassier
cc L’Humanité, 30 juillet 1921

ŒUVRE : Collaboration à La Clairière, août 1917-mai 1919, à La Revue du Travail, octobre 1919-avril 1921, à L’Information Sociale. — Bartuel et Rullière, La Mine aux Mineurs, Doin, 1923.

SOURCES : Arch. Dép. Loire, 14 M 8, 14 M 11, 93 M 24, 93 M 27 et 93 M 49. — La Vague, 26 juin 1919. — L’Humanité-Dimanche, complément Cher, 10 juin 1962.

ICONOGRAPHIE : La CGT, op. cit., p. 430.

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