PAUTRAT Max

Par Joël Drogland

Né le 13 juillet 1921 à Saint-Fargeau (Yonne), tué le 23 août 1944 à Saint-Florentin (Yonne) ; radio-électricien ; maquisard FTP.

Stèle Pautrat et Simonot à Germiny
Stèle Pautrat et Simonot à Germiny

Max Pautrat travaillait dans l’atelier de son père à Saint-Fargeau. Malgré son handicap (il était atteint de poliomyélite et avait le bras droit presque paralysé), il regroupa plusieurs jeunes résistants autour de lui. Début juin 1944, après un engagement dans les FTP, il fut affecté au maquis de Donzy dans la Nièvre, sous les ordres de Roland Champenier. Il entraîna avec lui six de ses camarades de Saint-Fargeau.

Le 1er juillet 1944, il prit une part active au combat de Donzy, qui fit 12 morts parmi les maquisards FTP. Blessé par balles à un bras, il parvint à se tirer d’affaires après deux jours de combat. Il rentra chez lui pour soigner sa blessure qui s’était infectée, ainsi que la dysenterie dont il était atteint. À peine guéri, il fut pris en charge par les FTP de l’Yonne qui l’affectèrent à la seconde compagnie Rouget de Lisle. À la demande de Claude Simonnot*, Max Pautrat fut détaché auprès de lui à la fois comme agent de liaison et comme garde du corps. Il accomplit de nombreuses missions dans l’ombre de Claude Simonnot qui lui était très attaché.

Le 23 août 1944, jour de la libération de Saint-Florentin et de l’entrée dans la ville de la seconde compagnie FTP Rouget de Lisle, Claude Simonnot, accompagné de quelques FTP, prit l’initiative d’aller attaquer un convoi allemand en retraite à la sortie de Germigny. Au cours de ce combat mené imprudemment contre un convoi fortement armé, Max Pautrat fut tué et Claude Simonnot mortellement blessé.

Le frère de Max, Roger Pautrat*, maquisard dans la compagnie FTP Pierre Dumont, fut tué le 17 août à Ouanne (Yonne). À la Libération, le père de Max Pautrat présida le Comité local de Libération de Saint-Fargeau.

Le 20 avril 1947, cinq rues de Saint-Fargeau reçurent le nom de cinq résistants du village. L’une d’elles porte le nom de Max Pautrat. Son nom figure avec celui de Claude Simonnot sur une stèle commémorative, rue de l’Anglée, à Germigny. Il figure aussi sur le monument aux morts de Germigny, sur celui de Saint-Fargeau et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre. Il obtint la mention « Mort pour la France » et la carte de Combattant volontaire de la Résistance.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article203495, notice PAUTRAT Max par Joël Drogland, version mise en ligne le 20 mai 2018, dernière modification le 20 mai 2018.

Par Joël Drogland

Stèle Pautrat et Simonot à Germiny
Stèle Pautrat et Simonot à Germiny

SOURCES : Arch. Dép. Yonne, 1158 W 15 (dossier Max Pautrat). — Archives privées de Charles Guy (ARORY). Archives privées de Robert Loffroy, dossiers de FTP morts au combat ou déportés (ARORY). —Témoignage de Robert Loffroy (1997). — Mémorial GenWeb.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable