Par Pierre Baudrier
D’origine marseillaise, ex-étudiant en droit ; militaire ; membre des sociétés secrètes républicaines.
Marc Pesquy sera décoré et sous-lieutenant de Juillet (1830). Affecté au 14e de ligne, à Tours, il n’y fut employé que comme sous-officier. Il prit la direction de la société secrète républicaine du régiment. Le colonel tolérait des activités qui lui signalaient les hommes à affecter de préférence en Algérie – il en cite quelques-exemples -et dont il était préférable de freiner la carrière. Pourvu d’un congé illimité, Pesquy fut dirigé sur Marseille mais rebroussa secrètement chemin pour s’installer à Paris. On fit passer en jugement Pesquy pour complot contre l’autorité de l’État, pour adhésion à une association interdite, détention de munitions et cartouches. On condamna tous les prévenus à 50 francs d’amende et Pesquy à un an de prison, Jacquin à 6 mois, Bourdalet, Cacault, Dury, Caillié, Frenot à deux mois.
Pesquy était ami de Raspail, Guinard, on trouva dans une malle des numéros du Réformateur du Midi, le texte de la chanson Le Vol de pêches, une publication intitulée Le Moraliste et des cartouches.
Pesquy fut envoyé subir sa peine à Bitche (Moselle), Jacquin à Thionville, Cacault et Bourdalet à Tarascon, Dury et « Fresnau » à Chrests (Drôme).
Par Pierre Baudrier
SOURCE : La Gazette des Tribunaux, 4 février 1836, p. 332 ; 5 février 1836, p. 336, 3ème col. ; 23 à 27 avril 1836, 7 mai 1836, p. 667, 2e col.