HERVY Marcelle, Renée, Blanche [Veuve DUBOIS]

Par Daniel Grason

Née le 17 octobre 1894 à Paris (XVIe arr.), morte le 2 juillet 1967 à Rueil-Malmaison (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine) ; couturière, standardiste ; militante communiste ; membre du Front national ; déportée à Ravensbrück (Allemagne).

Marcelle Hervy
Marcelle Hervy

Fille d’Émile, Alphonse, vingt-cinq ans, représentant de commerce et de Blanche née Bienaimée, vingt-deux ans, sans profession, naquit 46 quai d’Auteuil à Paris (XVIe arr.). Elle était la première jumelle du couple, sa sœur se prénommait Renée, Blanche. La date de son mariage n’a pas été portée sur son acte de naissance. Veuve depuis 1937, elle était la mère de Michel Dubois, gardien de la paix au commissariat du VIIIe arrondissement de Paris.
Marcelle Dubois habitait pendant l’Occupation au 6 rue Dunois à Paris XIIIe arrondissement. Son domicile servait de planque à un dirigeant communiste clandestin important Arthur Airaud dont elle connaissait l’activité clandestine. Elle a été présentée parfois comme sa maîtresse. Elle était membre de la branche police du Front national.
Des inspecteurs de la BS1 la repérèrent lors de filatures en compagnie de Louis Mollard et de Robert Delavenne, elle fut appréhendée le 17 février 1944 à son domicile au 6 rue Dunois à Paris (XIIIe arr.) par des inspecteurs de la Brigade spéciale n° 1.
La police saisissait à son domicile le plan du département de la Seine portait l’indication des quartiers de Paris et des circonscriptions policières de la banlieue. La mention des effectifs était indiquée pour les quartiers du VIIIe arrondissement avec la répartition entre les trois brigades ; deux pneumatiques dont l’un mentionnait le jour même de son interpellation le nom de « Moreau », en fait Alfred Michaud.
Interrogée dans les locaux des Brigades spéciales à la Préfecture de police, elle était dans le convoi de 102 femmes qui partit de la gare de l’Est le 11 août 1944. Elles furent transportées dans des wagons de voyageurs aux fenêtres grillagées. En raison des combats et des bombardements, le train arriva à Châlons-sur-Marne le 15 août, puis arriva à Sarrebruck (camp de Neue Bremm) le 17 août. Une détenue réussissait à s’évader du train à Bar-le-Duc. Les déportées ont été envoyées en deux fois à Ravensbrück.
Outre Marcelle Dubois, Renée Estrade et Henia Fajtowicz étaient dans le même transport. Elle fut affectée au Kommando de travail de Holleischen dans les Sudètes, région de Tchécoslovaquie annexée par les allemands, elle travailla pour l’usine de munitions Skoda.
Elle rentra de déportation, il en a été de même de Renée Estrade et Henia Fajtowicz. Marcelle Dubois fut homologuée Déportée internée résistante (DIR), et au titre de la Résistance intérieure Française (RIF).
Elle fut standardiste à Gaz de France 22 rue de Calais dans le IXe arrondissement. Elle mourut le 2 juillet 1967 à Rueil-Malmaison.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article203639, notice HERVY Marcelle, Renée, Blanche [Veuve DUBOIS] par Daniel Grason, version mise en ligne le 21 mai 2018, dernière modification le 22 novembre 2021.

Par Daniel Grason

Marcelle Hervy
Marcelle Hervy

SOURCES : Arch. PPo. GB 28. – Bureau Résistance GR 16 P 292718. – Nos remerciements à Patrick Lancelin pour ses notes. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – État civil numérisé 4VE 10001 acte n° 1177, Paris 16e arrondissement.

PHOTOGRAPHIE : Arch. DAVCC

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