COLLOBERT François [COLLOBERT Jean, François, Louis, Marie]

Par Jacques Girault, André D. Robert

Né le 5 février 1910 à Gomené (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), mort le 3 septembre 2006 à Dinan (Côtes-d’Armor) ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI dans les Côtes-du-Nord ; militant socialiste.

Fils d’un employé des chemins de fer qui avait rompu avec la religion tout en laissant son épouse pratiquer, François Collobert reçut les premiers sacrements catholiques. Il fréquenta l’école primaire de Plourin-Morlaix (Finistère) puis les écoles primaires supérieures de Morlaix et de Guingamp (Côtes-du-Nord). Il entra à l’École normale d’instituteurs de Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) en 1927. Après son service militaire, il fut successivement instituteur à Plougras (1930-1931), à Rostrenen (1932-1936), à Trélat-Taden (1936-1954), village qui avait seulement une école publique, à Dinan (1954-1965).

Athée, il se maria à l’église « par convenance » en août 1936 à Pouancé (Maine-et-Loire) avec une institutrice, fille de petits commerçants, devenue directrice d’école à Dinan. Le couple ne fit donner aucun sacrement à ses trois enfants qui furent élevés « en dehors » de la religion.

François Collobert adhéra au Syndicat national des instituteurs en 1932. Responsable cantonal, il devint membre du conseil syndical de la section départementale à la fin des années 1930. Gréviste le 30 novembre 1938, il fut sanctionné.

Au début de la guerre, mobilisé, Collobert fut rapidement réformé. Pendant le conflit, certains membres de sa famille, proches des communistes, s’engagèrent dans la Résistance.

En 1946-1948, secrétaire de la section départementale du SNI, François Collobert se montra favorable à l’autonomie et milita par la suite dans la tendance "autonome". Adhérents de l’école Moderne, avec son épouse, ils utilisaient la pédagogie du mouvement Freinet (texte libre, imprimerie, etc...).

François Collobert participa à la fondation de la section départementale des Côtes-du-Nord de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale (fin 1946-début 1947) et fut membre de sa première commission administrative. Il créa l’amicale laïque de Trélat et participa aux initiatives laïques dans le cadre de la Fédération des œuvres laïques. Abonné au journal de la Libre Pensée et à La Révolution prolétarienne, il adhérait à partir de l’immédiat après-guerre au Groupement des campeurs universitaires.

Membre du Parti socialiste SFIO depuis 1932, François Collobert le quitta en 1958 pour rejoindre le Parti socialiste autonome, puis le Parti socialiste unifié (1960) - avec son épouse - puis le Parti socialiste (1974). Très actif, il fut conseiller municipal de Taden (1971-1983). Fondateur de l’Association des candidats à la construction du district de Dinan, il la présida de 1964 à 1988 et un quartier d’une centaine de maisons se constitua sur des bases associatives. Dans les années 1990, il adhéra à l’association Taden-Environnement. Il participa à une série d’émissions de France Culture sur la mémoire.

Veuf depuis 1988, il eut eut des obsèques civiles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20381, notice COLLOBERT François [COLLOBERT Jean, François, Louis, Marie] par Jacques Girault, André D. Robert, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 12 août 2021.

Par Jacques Girault, André D. Robert

SOURCE : Arch. Nat., 581AP/106. — Arch. Com. Dinan. — Presse syndicale. — Sources orales (Maurice Renault). Renseignements fournis par la famille de l’intéressé.

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