PAIN Jacques [PAIN Jacques, François. Pseudonymes : Desbois, André Martin, Alain Prat]

Par Marie-Cécile Bouju

Né le 22 janvier 1921 à Paris (18e arr.), mort le 4 avril 1994 à Pantin (Seine-Saint-Denis) ; typographe, directeur de la Vie ouvrière, communiste, résistant, déporté.

Fils de Paul Pain, employé de chemin de fer, et d’Odette Delamour, ménagère, Jacques Pain était typographe. Il était membre des Jeunesses communistes depuis 1936.
A partir de juin 1940, il était au chômage. Vers le 20 juin 1940, il fut contacté par Fernand Vion* pour reconstituer des structures communistes à Bondy (Seine, Seine-Saint-Denis). A partir de septembre 1940, il fut chargé par la Fédération des Jeunesses communistes de mener des actions en direction des jeunes de l’Est parisien. Il s’occupait entre autres de l’édition de L’Avant-Garde : en août 1940 Jacques Pain avait reçu de Rino Scolari un stencil de l’Avant-Garde, il trouva du papier et une polycopieuse qui s’avéra hors d’usage, aussi il se rendit chez le militant communiste Datichy qui en fit le tirage de 4000 exemplaires dans son entreprise.
Jacques Pain a été arrêté le 5 octobre 1940 à Bondy, pour propagande communiste, et interné au Camp d’Aincourt. Il s’en évada le 17 août 1941. Il fut alors condamné par défaut à un an de prison par le tribunal de Mantes le 30 octobre 1941.
En septembre 1941, il intégra le service de la propagande du Front national. On lui confia l’organisation de la confection et de la distribution de la propagande imprimée de l’organisation.
Il fut arrêté le 13 novembre 1942, à la suite d’une filature, par les Brigades spéciales. Le 10 octobre 1943, la Section spéciale le condamna à 15 mois de de prison. Il a été incarcéré puis interné du 13 novembre 1942 au 12 novembre 1942 à la Santé, puis à Romainville et Compiègne. Il fut déporté du 13 novembre 1943 au 7 mai 1945 à Buchenwald.
Après-guerre, il devint directeur de la Vie ouvrière et le resta jusqu’en 1967.
Il a été président de la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes de la Seine-Saint-Denis.
Il s’était marié le 8 juin 1946 à Argenteuil (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) avec Yvette Brissiaud.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article203843, notice PAIN Jacques [PAIN Jacques, François. Pseudonymes : Desbois, André Martin, Alain Prat] par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 19 juin 2018, dernière modification le 29 décembre 2020.

Par Marie-Cécile Bouju

SOURCES : SHD GR 16 P 455 064. – Arch. Nat. Z4 88 (587). – Vie Ouvrière, nº 1206, 11 octobre 1967, p. 17. - Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la deuxième guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, p. 107-108. — État civil.— Vincent Duguet, « Des Bondinois dans la Résistance », site Academia.

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