DE CORTE Camille, Joseph [DE CORTE Camiel, Jozef]

Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Né le 17 février 1922 à Blankenberge (Belgique), fusillé après condamnation à mort le 24 juin 1944 à Lanvénégen (Morbihan) ; FTPF-FFI.

Camille de Corte
Camille de Corte
SOURCE : ANACR-56

Célibataire, Camille De Corte était le fils de Théophile Valentin De Corte et d’Urbanie Louise Ballegeer, domiciliés à Blankenberge (Belgique).

Dans la soirée du 21 juin 1944, au cours d’un ratissage opéré par 3 000 soldats allemands, vingt-sept réfractaires au Service du travail obligatoire (STO), qui avaient rejoint le 3e Bataillon de Francs-tireurs et partisans français (FTPF) devenu le 6e Bataillon des Forces françaises (FFI) du Morbihan, commandé par Célestin Chalmé [pseudonyme dans le Résistance : Commandant Charles], furent arrêtés à Plouray (Morbihan). Ils furent conduits à Guémené (Morbihan) puis au Faouët pour y être interrogés et torturés. Seize d’entre eux, dont six Belges venus de Blankenberge près d’Ostende et dénoncés par un camarade originaire de Bruxelles, furent condamnés à mort par la cour martiale du Faouët et transportés dans un camion à Rosquéo en Lanvénégen (Morbihan), où ils furent exécutés le 24 juin vers 22 heures
Les Allemands firent aligner les six Belges, dont Camille Laporte, les mains sur la nuque devant une fosse qui venait d’être creusée au coin d’un champ et un soldat les abattit dans le dos à la mitraillette. Les six corps tombèrent l’un après l’autre dans la fosse. Un autre soldat tira une seconde rafale dans la fosse, pour achever les blessés. Pendant que les Allemands allèrent chercher les dix Français, pour les aligner à leur tour devant la fosse et les abattre, l’un des fusillés belges Jean De Coninck, qui n’était que blessé aux bras, réussit à s’extraire de la fosse et à s’enfuir. Il fut recueilli et caché dans la ferme de la famille Évenou de Lanvénégen. Les Allemands camouflèrent ensuite la fosse en la recouvrant des plaques de gazon. Cette fosse ne fut découverte qu’en août 1944 par un membre de la Croix-Rouge du Faouët qui assista à l’exhumation des corps. On constata alors qu’ils avaient été atrocement torturés.

Camille De Corte a obtenu la mention « Mort pour la France ».

À Lanvénégen, les noms de Camille De Corte et de ses camarades belges Louis Dehenauw, Raymond Marmenout, René Mestdagh et Georges Sandelé sont inscrits sur la stèle commémorative érigée à Rosquéo sur le lieu de l’exécution, et sur la plaque « Fosse de Rosquéo » du monument aux morts communal.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article203899, notice DE CORTE Camille, Joseph [DE CORTE Camiel, Jozef] par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson, version mise en ligne le 29 mai 2018, dernière modification le 27 février 2020.

Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Camille de Corte
Camille de Corte
SOURCE : ANACR-56
Sur le monument de Rosquéo en Lanvénégen
Sur le monument de Rosquéo en Lanvénégen
Sur le monument aux morts de Lanvénégen
Sur le monument aux morts de Lanvénégen
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson

SOURCES : Arch. Dép. Morbihan, 1526 W 229 RG. — Ami entends-tu... (photo), numéro 19, 2e semestre 1972. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944. Gourin-Le Faouët-Guémené et Morbihan-Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse-Bretagne-Quéven-Morbihan, 2013. — État civil, Blankenberge (acte de naissance) ; Lanvénégen (acte de décès).

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