DE CONINCK Jean, Joseph [DE CONINCK Jan, Jozef]

Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Né le 11 mai 1922 à Blankenberge (Belgique), fusillé après condamnation à mort le 24 juin 1944 à Lanvénégen (Morbihan) ; survivant décédé le 10 janvier 1993 à Blankenberge ; FTPF.

Jan De Coninck
Jan De Coninck
SOURCE : ANACR-56

Jean De Coninck était le fils de Pierre Joseph Louis De Coninck et de Bertha Maria Bentein.

Dans la soirée du 21 juin 1944, au cours d’un ratissage opéré par 3 000 soldats allemands, vingt-sept réfractaires au Service du travail obligatoire (STO), qui avaient rejoint la 3e compagnie des des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) commandée par Célestin Chalmé [pseudonyme dans le Résistance : Commandant Charles], furent arrêtés à Plouray (Morbihan). Ils furent conduits à Guémené (Morbihan) puis au Faouët pour y être interrogés et torturés. Seize d’entre eux, dont six Belges venus de Blankenberge près d’Ostende et dénoncés par un camarade originaire de Bruxelles, furent condamnés à mort par la cour martiale du Faouët et transportés dans un camion à Rosquéo en Lanvénégen (Morbihan), où ils furent exécutés le 24 juin vers 22 heures
Les Allemands firent aligner les six Belges, dont Jean De Coninck, les mains sur la nuque devant une fosse qui venait d’être creusée au coin d’un champ et un soldat les abattit dans le dos à la mitraillette. Les six corps tombèrent l’un après l’autre dans la fosse. Un autre soldat tira une seconde rafale dans la fosse, pour achever les blessés. Pendant que les Allemands allèrent chercher les dix Français, pour les aligner à leur tour devant la fosse et les abattre, Jean De Coninck, qui n’était que blessé aux bras, réussit à s’extraire de la fosse et à s’enfuir.
Avant de se retirer, les Allemands camouflèrent la fosse en la recouvrant de plaques de gazon. Cette fosse ne fut découverte qu’en août 1944 par un membre de la Croix-Rouge du Faouët qui assista à l’exhumation des corps et constata alors qu’ils avaient été atrocement torturés.
Jean De Coninck fut recueilli par Barbe Evenou, soigné par Louis Kergoat, vétérinaire au Faouët, puis caché et ravitaillé par des habitants des villages de Rosquéo et Rozangat en Lanvénégen pendant plusieurs semaines. Le trou-cabane qu’avait confectionné pour le cacher Jean Guichet étant devenu peu sûr, il fut mis à l’abri le 30 juillet 1944 dans le maquis de Priziac (Morbihan) et assista aux obsèques de ses camarades le 13 août 1944 dans le bourg de Lanvénégen qui venait d’être libéré.
Jean De Coninck est décédé le 10 janvier 1993 à Blankenberge (Belgique).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article203936, notice DE CONINCK Jean, Joseph [DE CONINCK Jan, Jozef] par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson, version mise en ligne le 29 mai 2018, dernière modification le 7 avril 2019.

Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Jan De Coninck
Jan De Coninck
SOURCE : ANACR-56

SOURCES : Arch. Dép. Morbihan, 1526 W 229 RG. — " C’est là que j’ai été fusillé-Jean de Cononck ", Le Télégramme, 3 juillet 1969. — Ami entends-tu... (photo), numéro 19, 2e semestre 1972 et numéro 59, 1er semestre 1985. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944. Gourin-Le Faouët-Guémené et Morbihan-Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse-Bretagne-Quéven-Morbihan, 2013. — État civil, Blankenberge (acte de naissance).

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