ROSNER Raphaël

Par Jean-Sébastien Chorin

Né le 22 avril 1911 à Mielec (Pologne), massacré le 15 juillet 1944 à Bron (Rhône) ; fourreur ; victime civile.

Raphaël (ou Rafael) Rosner était le fils de Georges Rosner et de Schepanida Koller. Il était marié à Huguette, Cécile Dubois.
Après la déclaration de la guerre, Raphaël Rosner s’engagea dans la Légion étrangère au bureau de recrutement central de la Seine. En 1944, il demeurait avec sa femme à Lyon (Rhône), 59 rue Hugues Guérin (VIIe arr., aujourd’hui dans le VIIIe). Les époux Rosner étaient fourreurs.
Le 15 juillet 1944, dix-huit membres de la Gestapo se rendirent chez Raphaël Rosner parce qu’ils l’avaient identifié comme juif. Parmi eux se trouvaient les agents français Gabriel Gallioud, Jacques Nicolaï et Jean Gaydou, et des hommes du Parti populaire français (PPF), auxiliaires de la Gestapo, Francis André, Constantini, Bressy, Henri Chaventon et René Mazot. Ils arrêtèrent Raphaël et Huguette Rosner. Ils conduisirent Raphaël à Bron (Rhône), boulevard de Ceinture, et l’assassinèrent. Quant à Huguette Rosner, elle fut incarcérée à la prison de Montluc (Lyon) et déportée en Allemagne par le convoi du 11 août 1944 au départ de Lyon. L’appartement des Rosner fut pillé.
La police française retrouva le corps de Raphaël Rosner, boulevard de Ceinture « à 150 mètres environ de la rue Ferrandière en direction sud ». Les policiers constatèrent qu’il avait été abattu de trois balles de revolver dans la tête. Ils trouvèrent deux douilles dans la poche extérieure droite de sa veste et une troisième douille à proximité de son corps. Ils ne purent l’identifier car il ne portait aucune pièce d’identité. Son corps fut transporté à l’institut médico-légal où on lui attribua le numéro 342. Raphaël Rosner fut inhumé le 29 juillet au cimetière de la Guillotière (Lyon).
Huguette Rosner travailla dans deux kommando de Buchenwald et réussit à s’évader lors de l’évacuation de son camp en 1945. Revenue en France, elle demeura 132 rue de la Tombe Issoire à Paris (XIVe arr.). Il semble qu’elle reprit son activité d’artisane en fourrures.
Le 25 octobre 1945, elle reconnut formellement son mari Raphaël Rosner dans la documentation photographique établie à Lyon le 15 juillet 1944 sous le numéro 342.

Notice en cours de rédaction.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article203946, notice ROSNER Raphaël par Jean-Sébastien Chorin, version mise en ligne le 29 mai 2018, dernière modification le 16 avril 2021.

Par Jean-Sébastien Chorin

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 3460W3, 3335W25, 3335W12, 3335W30, 3335W11, 45W50, 394W240 (dossier XXXV à dépouiller).— Arch. Mun. Lyon, 1899W016, acte de décès 830bis de 1945 (VIIe arr.).— Site Internet de la Fondation pour la mémoire de la déportation (bddm.org).— Mémoire des hommes.

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