VILLOUTREIX Henri

Par Michel Thébault, Isabel Val Viga

Né le 13 novembre 1899 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; journalier ; victime civile.

Henri Villoutreix était le fils de Pierre (né le 12 mai 1857, à Cieux et décédé le 14 février 1910, à Rilhac-Rancon), et de son épouse Marie née Andrieux* (née le 18 novembre 1863, à Oradour-sur-Glane), cultivateurs, domiciliés à la Tuilière des Bordes, commune d’Oradour-sur-Glane. Ses parents s’étaient mariés le 28 décembre 1883 à Oradour-sur-Glane.
Il était le cadet d’une fratrie de huit enfants, Marguerite (née le 10 juin 1885, à Oradour-sur-Glane) divorcée de Martial Garaud*, Antoine (né le 23 septembre 1887 et décédé le 2 janvier 1888, à Cieux), Jean (né le 17 décembre 1888 et décédé le 16 mai 1889, à Cieux), Pierre Antoine (né le 9 avril 1891, à Cieux), Antoine (né le 9 avril 1893, à Cieux et décédé le 17 septembre 1916, à Clery-sur-Somme, Somme), chasseur 2e classe, 2e Cie, 12e Chasseur alpin, Mort pour la France 14-18, Maria (née le 5 juin 1895, à Cieux), Marie (née le 15 juin 1897, à Cieux et décédée le 1er janvier 1928, à Oradour-sur-Glane).
Il fut convoqué pour le service militaire en octobre 1920 et affecté au 3ème Régiment d’aviation de chasse à Châteauroux (Indre). Libéré des obligations militaires il revint à Oradour-sur-Glane.
Il semble cependant avoir travaillé quelque temps à Paris à la fin des années 30 comme employé de bureau.
Il fut rappelé sous les drapeaux en septembre 1939 affecté au bataillon de l’Air 106 puis au centre d’instruction de Toulouse-Francazals. Il fut réformé en janvier 1940 pour de graves problèmes pulmonaires.
Au recensement de 1901 à 1911, il était domicilié avec sa famille à La Tuilière des Bordes, à Oradour-sur-Glane. En 1944, il était domicilié aux Carderies à Oradour-sur-Glane.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé route des Bordes, en rentrant chez lui. Son beau-frère fut mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Sa mère fut brûlée dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Il fait partie des 52 corps identifiés pour lequel un acte de décès put être établi.
Henri Villoutreix obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Sa sœur Marguerite décède le 13 mars 1962 à Limoges. Son frère Pierre Antoine, blessé par un éclat d’obus à la tête pendant la guerre 14-18, est mort de la tuberculose en juin 1943. Sa sœur Maria décède le 5 septembre 1974 à Strasbourg.
Voir Oradour-sur-Glane

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article204124, notice VILLOUTREIX Henri par Michel Thébault, Isabel Val Viga, version mise en ligne le 5 juin 2018, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Michel Thébault, Isabel Val Viga

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire. — Alain Lercher, Les fantômes d’Oradour, Verdier poche. (petit-neveu d’Henri Villoutreix), témoignage disponible sur le site de France3-régions.

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