GUILLIER Paul Georges

Né le 17 août 1923 à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne), mort des suites de ses blessures le 19 juin 1944 à Saint-Sauveur-en-Puisaye ; résistant sédentaire du Service national maquis.

Paul Guillier fit partie, avec d’autres jeunes de la région de Saint-Sauveur-en-Puisaye, d’un groupe de résistants sédentaires affilié au Service national maquis. Celui-ci eut créé au printemps 1944 plusieurs maquis et de nombreux groupes de résistants sédentaires dans toute la Puisaye. Un de ces maquis, le Maquis 3, s’installa en mai 1944 à La Gaillarderie, un hameau d’Étais-la-Sauvin, à la limite sud-ouest du département. Le 6 juin 1944, la majeure partie des hommes de ce maquis partirent en expédition pour effectuer un sabotage ferroviaire sur la ligne PLM dans le Tonnerrois, ne laissant au camp de La Gaillarderie qu’une quinzaine de maquisards.

Le 9 juin, vers 14 heures, une camionnette montée par des résistants se heurta à un barrage allemand à proximité de La Gaillarderie. Malgré une intense fusillade, les résistants réussirent à s’enfuir dans les bois voisins sans subir de pertes. Les Allemands s’emparèrent de la camionnette, sur laquelle ils installèrent une mitrailleuse, et se rendirent au hameau des Joux. Cinq résistants s’y trouvaient, venus chercher de la nourriture dans une ferme. Ils tentèrent de fuir à travers champs vers les bois voisins mais deux d’entre eux, Albert Mongeot et Raymond Vernay, furent tués. Deux autres, Paul Guillier et un nommé Géliot, patron d’un café à Saint-Sauveur-en-Puisaye, bien que grièvement blessés, réussirent à se traîner à l’abri des bois. Les Allemands pillèrent ensuite et incendièrent plusieurs fermes de la région, avant de se retirer dans la soirée.

Paul Guillier, qui fut un des membres les plus actifs du groupe des résistants sédentaires de la région, fut transporté à Saint-Sauveur-en-Puisaye où il succomba à ses blessures le 19 juin 1944. Ses obsèques, qui eurent lieu quelques jours plus tard dans cette localité, rassemblèrent une foule importante.

Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Sauveur-en-Puisaye, sur une plaque apposée dans l’église de cette localité et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».