MASSÉ Pierre

Pierre Massé fut probablement arrêté au cours d’une rafle visant des résistants du secteur, le 8 mars 1944. Il ne semble pas qu’il ait appartenu au groupe local, commandé par Émile Fontaine ; il n’a d’ailleurs pas été homologué en tant que résistant et ne fut pas non plus reconnu « mort pour la France ».

Quoi qu’il en soit, Pierre Massé, René Lesur, Roger Béguin et Léon Franssen furent déportés en deux temps. Roger Béguin (matr. 30359) et Pierre Massé (matr. 31556) furent les premiers à partir, avec le convoi I.214 vers le KL de Neuengamme, au départ de Compiègne le 21 mai 1944.
Pierre Massé (matr. 31556) fut affecté dans l’un des deux kommandos d’Hannover-Stöcken, installés au nord-ouest de Hanovre. Le premier, créé en juillet 1943, travailla pour Acumulatoren-Fabrik AG à la production d’accumulateurs de sous-marins. Le second, ouvert de septembre à novembre 1944, fut lié à la Continental-Gummi-Werke AG pour la fabrication de caoutchouc pour pneus d’avions et d’automobiles. L’évacuation se déroula sur Hanovre-Ahlem.
Pierre Massé ne semble pas encore avoir fait l’objet d’un arrêté autorisant l’apposition de la mention « Mort en déportation » sur ses actes de décès.

Son nom figure néanmoins sur le monument commémoratif de Brunehamel (Aisne) le monument aux morts de Coingt.

Pierre Massé est peut-être le frère de Paul Massé, exécuté le 8 mars 1944. Leurs noms figurent sur le mémorial de Berthaucourt, à Charleville (Ardennes).