BOULEAU Adonis

Par Frédéric Stévenot

Né le 9 janvier 1876 à Étreux (Aisne) ; civil massacré le 2 septembre 1944 au hameau du Gard, à Étreux ; marié ; renfileur puis cafetier (débitant).

Fils de Louis Joseph Bouleau, scieur de long âgé de quarante-neuf ans, et de son épouse Célestine Bouleau, ménagère âgée de trente-neuf ans, les parents d’Adonis Bouleau étaient morts avant 1944. Il s’était marié à Belzamine Coquart.

Au moment de son incorporation, il était renfileur et vivait à Étreux. Dispensé comme soutien de famille, il arriva au corps le 13 novembre 1897 et fut libéré le 17 septembre 1898 avec un certificat de bonne conduite.

Adonis Bouleau résidait à Effry (Aisne), dans la cité Briffaut (une usine métallurgique), le 24 décembre 1911. Trois mois après, le 24 mars, il vivait au hameau du Grand Wez, à Esquéhéries (Aisne). Le 7 mars 1913, il était à Saint-Michel (Aisne), rue Rochefort.
Mobilisé en août 1914, Adonis Bouleau arriva au corps le 2 août. Jusqu’au 27 août, il fut affecté au service des GCC, section A, groupe 2, poste 2. On ignore ce qu’il devint ensuite. Démobilisé le 5 octobre 1920, il déclara avoir comme résidence le 15 rue de l’Audennes à Chelles.

Le 1er septembre 1944 des camions allemands furent attaqués par des résistants route de La Neuville-lès-Dorengt, près d’Étreux (Aisne). Le lendemain il y eut à nouveau des accrochages avec l’ennemi et un chauffeur allemand fut tué. Les troupes allemandes encerclèrent aussitôt le village faisant sortir les hommes de chez eux et les fusillèrent devant chez eux face à leurs femmes et leurs enfants.

Âgé de soixante-huit ans, Adonis Bouleau est l’une des trente-six victimes du massacre du 2 septembre 1944. L’acte d’état civil indique que le décès constaté fut « occasionné par armes à feu, rue de Boué, hameau du Gard, d’après les renseignements recueillis » ; la déclaration fut faite le 2 septembre à 19 h. et il est précisé que la mort paraissait « remonter à onze heures trente ». Adonis Bouleau fut reconnu « mort pour la France » le 2 septembre 1946 (ajout sur l’acte de décès en date du 6 septembre 1946).

Son nom figure sur le monument commémoratif 1939-1945 "Aux victimes du 2 septembre 1944 massacrées par les Allemands en retraite" à Étreux (Aisne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article204182, notice BOULEAU Adonis par Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 8 juin 2018, dernière modification le 26 juillet 2021.

Par Frédéric Stévenot

SOURCES. Arch. dép. Aisne, 21 R 110-1896 (vue n° 35). — Annick Morel, 2 septembre 1944. Les Martyrs du Gard d’Étreux, éd. Office d’édition et de diffusion du livre d’histoire, coll. « Des Faits et des hommes », 1994, 100 p. — Sites Internet : Mémorial GenWeb1 ; 2 ; Généalogie Aisne ; Témoignage d’Albert Méresse ; Picardie 1939-1945. — Éléments communiqués par Mireille Legrand, présidente de l’ADIF 02 (témoignage de Serge Adiasse ; relation de B. Cnockaert). — État civil d’Étreux, 5 Mi 705 (acte n° 12, vue n° 53). Acte de décès communiqué par la mairie d’Étreux (n° 62).— Mémorial Genweb.— État civil. — Notes de Jean-Louis Ponnavoy.

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