CHRÉTIEN Louis, Victor, Jules

Par Frédéric Stévenot

Né le 29 juin 1877 à Étreux (Aisne), civil massacré le 2 septembre 1944 à Étreux ; tisseur, mécanicien.

Fils de Louis Appolinaire Chrétien, mécanicien âgé de quarante-quatre ans, et de son épouse Joséphine Alavoine, ménagère âgée de trente-deux ans, Louis Chrétien se maria à La Neuville-lès-Dorengt le 7 octobre 1905 avec Julia Navarre, puis, après le décès de celle-ci le 16 mai 1906, il se remaria avec Louise Victoria Bourgeois, tisseuse, le 14 septembre 1912 à Étreux. Ses parents étaient morts avant 1944.

Au moment de son incorporation, Louis Chrétien était tisseur et était domicilié à Étreux. Il fut dispensé de service dans un premier temps, l’un de ses frères (ou son frère) étant mort en service. Il arriva au 87e régiment d’infanterie, à Saint-Quentin, le 14 novembre 1898. Il fut libéré le 20 septembre 1899 avec un certificat de bonne conduite.
Le 19 septembre 1900, Louis Chrétien résidait à Paris, au 182bis rue de Charenton à Paris. Le 9 septembre 1901, il était revenu à Étreux. Une autre adresse est indiquée, sans précision de date : 112, rue de Bercy à Paris.

Mobilisé, il fit la campagne contre l’Allemagne du 24 août 1914. Louis Chrétien passa au 11e régiment territorial d’infanterie le 30 octobre 1915. Il fut détaché du corps à compter du 10 avril 1916, pour travailler aux forges et ateliers de la Fournaise, 31 route de la Révolte à Saint-Denis. Il passa au 1er régiment de zouaves le 1er juillet 1917, sans que cela semble avoir remis en question son affectation. Il fut démobilisé le 11 février 1919. Il résidait alors au n° 116 de la rue de la Révolte, toujours à Saint-Denis, et il était père d’un enfant. En octobre 1923, il est indiqué qu’il en avait quatre, dont au moins trois fils.

Louis Chrétien fut l’une des trente-six victimes du massacre du 2 septembre 1944. Il était alors âgé de soixante-sept ans, sans profession, et demeurait à Étreux.
L’acte d’état civil indique que le décès constaté fut « occasionné par armes à feu, rue de Boué, hameau du Gard, d’après les renseignements recueillis » ; la déclaration fut faite le 2 septembre à 18 h. et il est précisé que la mort paraissait « remonter à onze heures ». Louis Chrétien fut reconnu « mort pour la France » par décision du ministère des Anciens combattants (ajout sur l’acte de décès en date du 15 février 1947).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article204187, notice CHRÉTIEN Louis, Victor, Jules par Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 8 juin 2018, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Frédéric Stévenot

SOURCES. Arch. dép. Aisne, 21 R 113-1897 (reg. matr, vue n° 296). — Annick Morel, 2 septembre 1944. Les Martyrs du Gard d’Étreux, éd. Office d’édition et de diffusion du livre d’histoire, coll. « Des Faits et des hommes », 1994, 100 p. — Sites Internet : Mémorial GenWeb1 ; 2 ; Généalogie Aisne ; Témoignage d’Albert Méresse ; Picardie 1939-1945. — Éléments communiqués par Mireille Legrand, présidente de l’ADIF 02 (témoignage de Serge Adiasse ; relation de B. Cnockaert). — État civil d’Étreux, 5 Mi 705 (vue n° 104, acte n° 52) et 1 E 334 (vue n° 19 et suiv.). Acte de décès communiqué par la mairie d’Étreux (n° 47).

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