MERCIER René, Jules

Par Frédéric Stévenot

Né le 6 novembre 1892 à Soissons (Aisne), civil massacré le 2 septembre 1944 à Étreux (Aisne) ; marié ; instituteur.

Fils de Jules Zéphir Narcisse Mercier, instituteur adjoint âgé de vingt-sept ans, et de son épouse Rose Dieudonnée Soursac, institutrice adjointe âgée de vingt-quatre ans, le couple demeurait à Soissons, rue de la Plaine-Saint-Waast. En 1944, son père était mort, et sa mère demeurait à Autreppes (Aisne).

Au moment de son recensement militaire, René Mercier était instituteur adjoint et résidait à Étreux, comme ses parents. Il fut incorporé au 151e régiment d’infanterie à partir du 10 octobre 1913, il fut dans un premier temps classé dans le service auxiliaire pour obésité prononcée (décision du commandant de la subdivision de Verdun), puis dans le service armé (décision du commandant des dépôts et subdivisions du Finistère, 26 déc. 1914). René Mercier partit « aux armées » le 28 juin 1915, avant d’être promu caporal-fourrier le 9 juillet suivant, puis sergent-fourrier le 14 octobre de la même année. Il disparut au Mort-Homme (Meuse) le 20 mai 1916, et fut prisonnier au camp de Sagan, aujourd’hui Żagań, en Pologne (avis officiel du 17 juillet 1916). Il fut rapatrié en France le 26 décembre 1918. Le 13 février 1919, il passa au 28e régiment d’infanterie. Il fut démobilisé à Paris le 7 août 1919, déclarant une résidence rue Olivier-de-Serres (XVe arr.) ; il se retira cependant à Étreux, le 16 octobre 1919.

René Mercier s’était auparavant marié à Paris (XVe arr.) le 7 mai 1919, avec Renée Marie Malin. En 1924, il était le père d’un enfant.

En 1937, René Mercier était instituteur public. Le 25 janvier 1939, il fut classé sans affectation militaire, au titre du tableau II du ministère de l’Éducation nationale.Au terme de l’exode de 1940, il arriva à Ernée (Mayenne), où il s’établit au 51 de la rue Amiral-Courbet.

Âgé de cinquante-un ans, demeurant à Étreux, il fut l’une des trente-six victimes du massacre du 2 septembre 1944. Son nom figure sur le monument des Trois-Instituteurs et une plaque commémorative de l’ancienne École normale, à Laon, sur le monument aux morts d’Autreppes (Aisne).
L’acte d’état civil indique que le décès constaté fut « occasionné par armes à feu, rue de Boué, hameau du Gard, d’après les renseignements recueillis » ; la déclaration fut faite le 2 septembre à 19 h. et il est précisé que la mort paraissait « remonter à douze heures ». René Mercier fut reconnu « mort pour la France » par décision du 11 mars 1946 (ajout sur l’acte de décès en date du 15 mars 1946).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article204201, notice MERCIER René, Jules par Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 8 juin 2018, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Frédéric Stévenot

SOURCES. Arch. dép. Aisne, 21 R 194 (vue n° 188 et suiv.). — Site Internet : Mémorial GenWeb ; Généalogie Aisne — État civil de Soissons, 5 Mi 927 (vue n° 113, acte n° 207). Acte de décès communiqué par la mairie d’Étreux (n° 57).

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