SIMON Ernest (pseudonyme « Nénesse »)

Par Joël Drogland

Né le 20 juillet 1920 à Noyers-sur-Serein (Yonne), tué au cours d’un combat le 14 juin 1944 à Moulins-en-Tonnerrois (Yonne) ; ébéniste ; maquisard FFI (maquis Aillot, Libération-Nord)

Plaque de Moulins-en-Tennerrois
Plaque de Moulins-en-Tennerrois

Jean Chapelle (« Verneuil »), responsable militaire du mouvement Libération-Nord dans l’Yonne, décida de créer trois maquis au printemps 1944, dans l’Avallonnais, le Tonnerrois et la forêt d’Othe, en s’appuyant sur de petits groupes de résistants sédentaires apparus en 1943.

Le maquis « Aillot », du nom d’un jeune résistant communiste tonnerrois Claude Aillot fusillé en avril 1942, fut formé à partir du groupe des résistants sédentaires de Vireaux (Yonne), près de Tonnerre, autour de Fernand Botte et d’Henri Mennecart. Le maquis s’installa au lieu-dit Pinagault, dans les bois de l’Hospice, au sud de Tonnerre. Fort d’une trentaine d’hommes au début de juin 1944, il entreprit ses premiers sabotages. Originaire de Noyers-sur-Serein où il était ébéniste, Ernest Simon avait intégré ce maquis, avec le pseudonyme de « Nénesse ».

Au lendemain du Débarquement, les volontaires maquisards affluèrent. Le maquis se composait alors de trois détachements d’une quinzaine d’hommes chacun. L’un d’eux, conduit par Albert Moncomble, quitta le camp le 12 juin 1944 pour la cabane de chasse de la ferme de Charmoy à Moulins-en-Tonnerrois. Il avait pour objectif d’y mener des opérations de harcèlement contre les troupes allemandes. Mais dès le lendemain soir quatre maquisards furent victimes d’une embuscade à l’embranchement de la route de Tonnerre et d’Annay-sur-Serein (Yonne). Une violente fusillade éclata. Gérard Alliez fut tué tandis que trois autres maquisards étaient blessés. Le lendemain, 14 juin 1944, le reste du détachement décida de regagner le maquis. Les hommes furent attaqués par les Allemands alors qu’ils montaient dans leur traction. L’un deux eut le temps de lancer une grenade et parvint à s’échapper. Ernest Simon et deux autres maquisards, André Fortier-Quantin et le lieutenant René Guyollot, furent abattus.

Le nom d’Ernest Simon figure, avec ceux de ses deux camarades maquisards tués à ses côtés, sur une plaque commémorative fixée sur le mur d’une propriété, rue de Censy, à Moulins-en-Tonnerrois. Il figure aussi sur le monument aux morts de Noyers-sur-Serein, ainsi que sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre. La médaille de Combattant volontaire de la Résistance lui fut décernée en 1955 (carte 14.630). Il obtint la mention « Mort pour la France ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article204445, notice SIMON Ernest (pseudonyme « Nénesse ») par Joël Drogland, version mise en ligne le 19 juin 2018, dernière modification le 6 avril 2022.

Par Joël Drogland

Plaque de Moulins-en-Tennerrois
Plaque de Moulins-en-Tennerrois

SOURCES : Frédéric Gand, « Le maquis Aillot » et « L’attaque du maquis Aillot », in CDrom La Résistance dans l’Yonne, AERI-ARORY, 2004.— Bailly Robert, Si la Résistance m’était contée…, Éd. ANACR-Yonne, 1990, p. 394. — Mémorial GenWeb

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