FORGEOT Gilbert, Émilien

Gilbert Forgeot, originaire de Pacy-sur-Armançon, dans le Tonnerrois, s’était engagé au sein du groupe de résistance « Verneuil », affilié à Libération-Nord. Ce groupe avait recruté essentiellement dans le Tonnerrois et l’Avallonnais et avait constitué un puissant maquis installé depuis fin juillet 1944 aux Îles Ménéfrier, hameau de Quarré-les-Tombes (Yonne), à la limite des départements de l’Yonne et de la Nièvre.

Début septembre 1944, alors que la quasi-totalité du département de l’Yonne était déjà libérée, quelques groupes d’Allemands en retraite circulaient encore à travers l’Yonne, fuyant en direction de l’est. Le 4 septembre 1944, un peloton cycliste de soldats allemands qui traversait le bourg de Noyers-sur-Serein attaqua par surprise une voiture du groupe « Verneuil » à l’arrêt dans cette localité, tuant Gilbert Forgeot. Au même moment, deux résistants de l’Yonne qui arrivaient à Noyers-sur-Serein en moto furent pris sous le feu des Allemands et l’un deux, Claude Burat, fut blessé puis achevé par les soldats ennemis. Ce furent les deux derniers résistants tués dans l’Yonne.

Le nom de Gilbert Forgeot figure sur une plaque apposée sur le mur d’une maison de Noyers-sur-Serein. Il figure également sur le monument aux morts de Pacy-sur-Armançon, sur le monument dédié « Aux morts FFI de le 3e demi-brigade et du 1er régiment du Morvan », édifié sur la place principale de Quarré-les-Tombes, et enfin sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».