FOURCADE Michel, Fernand, Marie

Par Jean-Louis Ponnavoy, Dominique Tantin

Né le 26 septembre 1918 à Versailles (Seine-et-Oise), mort en action le 14 juillet 1944 à Saint-Barthélemy-d’Anjou (Maine-et-Loire) ; cultivateur ; résistant du réseau de renseignements militaires SR Alliance, des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) et des FFC.

Michel Fourcade était le fils de Alfred Marie Charles Alphonse et de Jeanne Marie Thérèse Suzanne Fourcade. Il était marié avec Geneviève Marie Josèphe Marguerite Cothereau. Il était domicilié à Savennières et exerçait la profession de cultivateur.
Il entra dans la Résistance au réseau de renseignements militaires Alliance en juin 1941 comme agent de renseignements de la région Sud-ouest puis du secteur d’Angers. Il participa à l’aide au parachutage et camouflage de matériel. Après le débarquement il rejoignit les F.F.I.
En juillet 1944, avec trois autres résistants, il tomba dans un guet-apens organisé par Jacques Vasseur, un gestapiste français au service de la Sipo-SD, la police allemande. Vasseur avait déjà contribué à l’anéantissement du maquis de Saffré en Loire-Inférieure. Il contacta les résistants en se faisant passer pour un rescapé de ce maquis, et leur proposa de les conduire récupérer des armes à Saint-Barthélemy-d’Anjou, dans la banlieue d’Angers.
Le 14 juillet 1944, en moto avec un autre gestapiste, il guida un camion conduit par Maurice Frouin dans lequel avaient pris place son frère Louis et deux autres résistants, Michel Fourcade et Raymond Delouche. En début d’après-midi, aussitôt arrivés à la ferme des Ecoublères, les quatre résistants furent abattus.
Son corps fut déposé anonymement à la morgue d’Angers et reconnu par hasard par un ami de la famille qui faisait des recherches pour son propre compte.
L’acte de décès fut transcrit à Savennières le 30 octobre 1944.
Il est inhumé au cimetière, à Angers.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 2 juillet 1948. Il fut homologué comme agent P2 des Forces françaises combattantes (FFC) et chargé de mission de 2e classe avec le grade de lieutenant à compter du 1er mars 1944.
Son nom figure sur le monument commémoratif 1939-1945, à Savennières (Maine-et-Loire) et sur le monument des fusillés à Angers (Maine-et-Loire).
Le gestapiste Jacques Vasseur, condamné à mort à deux reprises, vit sa peine commuée et fut libéré le 15 octobre 1983. Marié avec une Allemande, il vécut à Heidelberg jusqu’à sa mort le 7 février 2009.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article204519, notice FOURCADE Michel, Fernand, Marie par Jean-Louis Ponnavoy, Dominique Tantin , version mise en ligne le 21 juin 2018, dernière modification le 24 janvier 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy, Dominique Tantin

SOURCES : dossier AVCC 186471.— Mémorial de l’Alliance, 1948.— Mémorial Genweb.— État civil.— Interview de madame Christiane Chartier, née Frouin, le 2 septembre 2014, par Benoît ROBERT dans le quotidien Ouest-France.

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