MOLLET Charles Eugène dit Charlot

Charles Mollet était le fils de Charles Eugène Jean-Baptiste Mollet, manouvrier, et de d’Angèle Valentine Mure, sans profession. Orphelin de père et de mère, il avait été pris en charge par les services de l’Assistance publique de Laon (Aisne) où il était domicilié. Il était célibataire.

Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il se réfugia à Saint-Memmie (Marne) puis, comme deux autres jeunes de cette commune, Jean Comarlot et Roger Vallet, il rejoignit le maquis en Haute-Savoie en septembre 1943.

Maquisard au plateau des Glières dans la section Leclerc, il a été probablement arrêté au Sappey (versant sud-ouest au-dessus de la vallée du Fier) par une patrouille allemande, lors du décrochage du 26 mars 1944, amené à Annecy et interné à l’école Saint François transformée en prison et en lieu de garnison.
Le 29 mars 1944, il a été exécuté à Alex (Haute-Savoie) par des SS de la 4e compagnie du 19e Polizei regiment commandée par le capitaine Krist, en même temps que six autres jeunes maquisards : Raymond Barat, Olivier Fournier-Bidoz, Marcel Huguet, Jean Machurat, Sébastien Marcaggi et Émile Ravot. Leurs corps n’ont été retrouvés que 2 avril 1944.

L’acte de décès numéro 5, dressé le 5 avril 1944 à l’état civil d’Alex, a constaté le 2 avril 1944 le « décès remontant au 29 mars 1944 à 19 heures d’un individu de sexe masculin, dont l’identité n’a pu être établie, dont le signalement est le suivant : taille 1m 70, mince, cheveux roux ; le corps a été trouvé sur le territoire de notre commune au lieu-dit Navoty ».

Le 4 octobre 1945, un jugement du tribunal de première instance d’Annecy, transcrit en mairie d’Alex et de Laon, a déclaré que cet acte concernait Charles Mollet.

Charles Mollet est inhumé comme Jean Comarlot et Roger Vallet dans la nécropole nationale des Glières (tombe numéro 85) implantée au lieu-dit Morette à Thônes (Haute-Savoie).

Charles Mollet a été reconnu « Mort pour la France » en 1945.

À Thônes en Haute-Savoie, le nom de Charles Mollet est gravé sur le Mur du souvenir à l’entrée de la nécropole des Glières, et sur la stèle érigée près du lieu de son exécution, sur la route d’Annecy à Thônes, à la jonction de la RN 909 et du C1, qui porte l’inscription :
« A l’issue des combats engageant le bataillon des Glières contre une division allemande, sept patriotes, après avoir été torturés par la Gestapo, ont été fusillés en ces lieux le 29 mars 1944 ».

À Saint-Memmie dans la Marne, son nom est inscrit sur le monument aux morts communal, sur une plaque commémorative en mairie et sur une plaque commémorative apposée dans l’église paroissiale.