MOLLICHELLA (parfois mentionné comme Molichella) Livio

Par Antonio Bechelloni, Fabrice Bourrée et Massimo Neri

Né le 23 avril 1921 à Città della Pieve (Perugia, Italie), exécuté sommairement le 23 juillet 1944 à Sainte-Maure-de-Peyriac (Lot-et-Garonne) ; de nationalité italienne ; ouvrier agricole ; résistant de l’Armée secrète (AS).

Livio Mollichella naquit de Attilio et de Capoccia Maria. Les parents de Livio appartenaient à une famille très pauvre de journaliers agricoles. Son père avait émigré à plusieurs reprises en France dès avant la Grande guerre et, au début, en étant encore mineur. Il avait une santé fragile ce qui lui avait valu d’être écarté deux fois du service militaire et il mourut au début des années trente en Italie. La mère se remaria peu de temps après avec son beau-frère Antonio, en 1933. À cette époque, la famille résidait encore en Italie, à Gênes. Néanmoins à l’état civil de la ville natale de Livio, il est mentionné que la famille avait émigré en France « avant 1936 ». On peut donc situer l’installation en France de Livio, préadolescent, en 1934-1935, ce qui en fait un cas très atypique, parmi les résistants italiens décédés en France, surtout pour quelqu’un qui ne semble pas être issu d’un milieu marqué par l’antifascisme. Dans les dix ans qui précédèrent la mort de Livio, même son beau-père avait dû décéder puisqu’à l’état civil de la commune où l’exécution de Livio eut lieu, sa mère est désignée comme étant « veuve ».
Au printemps 1944, Livio Mollichella, célibataire, « soutien de sa mère », travaillait à la métairie de Carrière, commune de Montlaur (Haute-Garonne). Engagé dans l’Armée secrète (AS) le 6 juin 1944, il fut grièvement blessé par balle (fracture compliquée de la cuisse droite) le 30 juin 1944 au cours d’une action menée par le Bataillon de marche néracais contre les troupes allemandes. Il fut soigné par les services sanitaires du Bataillon de marche et ensuite conduit à l’hôpital de Nérac (Lot-et-Garonne) le 4 juillet 1944. Le 20 ou le 22 juillet, l’hôpital fut perquisitionné par les troupes allemandes et malgré les supplications de sœur Bernadette, supérieure de l’hôpital de Nérac, Livio Mollichella fut enlevé et fusillé (le même jour ou le lendemain, selon les sources), avec deux autres camarades à Sainte-Maure-de-Peyriac (Lot-et-Garonne), situé à 25 km de Nérac, au lieu-dit "Cros-Lamarque". Il fut inhumé au cimetière communal de Sainte-Maure de Peyriac dans une tombe collective avec ses deux camarades, Jules Cousin et Éloi Latour.
L’acte de décès, établi par le service central de l’État civil et par la Mairie de Sainte- Maure-de-Peyriac porte la mention « fusillé par les Allemands, volontaire FFI, ‘mort pour la France’ ». Son nom - écrit Molichellia - figure sur la stèle commémorative de la Commune de Sainte-Maure-de-Peyriac, mais, apparemment, sans la mention « mort pour la France ».
Titulaire, à titre posthume, de la carte C.V.R. (Carte de Combattant Volontaire de la Résistance) et de la mention « mort pour la France ».


Voir Sainte-Maure-de-Peyriac (Lot-et-Garonne), 21 et 23 juillet 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article204635, notice MOLLICHELLA (parfois mentionné comme Molichella) Livio par Antonio Bechelloni, Fabrice Bourrée et Massimo Neri, version mise en ligne le 25 juin 2018, dernière modification le 24 novembre 2022.

Par Antonio Bechelloni, Fabrice Bourrée et Massimo Neri

SOURCES : Anagrafe (État civil) de Città della Pieve (Perugia, Italie). — SHD,GR16P424552. — MemGenWeb.

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