COMES Pierre [COMES Léon, Pierre, Jean]

Par André Balent

Né le 18 août 1883 à Corneilla-de-Conflent (Pyrénées-Orientales), mort le 2 juin 1953 à Corneilla-de-Conflent ; maçon ; militant communiste des Pyrénées-Orientales.

Le père de Pierre Comes, Mathieu Comes, journalier à Corneilla-de-Conflent était né à Fares, province de Gérone (Espagne) dans la région frontalière de Garrotxa le 17 mars 1851 ; sa mère, Marie Soler, était née à Corneilla-de-Conflent le 26 décembre 1848 (fille de cultivateurs). Lui-même exerçait la profession de maçon dans son village natal.
En juin 1932, il était secrétaire de la cellule de Corneilla-de-Conflent du Parti communiste ; celle-ci regroupait alors quatre adhérents. Il demeura secrétaire de cellule jusqu’à la dissolution du PC en 1939. Jusqu’en 1935 ou 1936 la cellule de Corneilla-de-Conflent fut rattachée au rayon de Villefranche-de-Conflent (voir Étienne Contié*, Clair Durand*). Lorsque ce dernier fut scindé en raison de l’aire géographique très vaste qu’il recouvrait, la cellule de Corneilla-de-Conflent fut rattachée au rayon de Prades.
Pierre Comes était, en août 1936, membre du comité du rayon de Prades qu’il présidait par ailleurs.
En octobre 1934, Pierre Comes fut le candidat du Parti communiste dans le canton de Prades pour l’élection au conseil d’arrondissement ; au second tour, il se désista en faveur de Joseph Marc et de Jean Rouffiandis, candidats de la SFIO. De 1919 à 1925 puis de 1929 à 1939, P. Comes appartint au conseil municipal de Corneilla-de-Conflent. En mai 1935, il avait été réélu ainsi que quatre autres communistes (Dominique Sicart, cheminot ; Pierre Marty, journalier ; François Jampy, mineur ; Monteils Marcel, mineur) au conseil municipal qui comprenait en outre sept « républicains-indépendants ».
Avec l’aide de mineurs syndiqués de Sahorre et d’Escaro (voir Paul Galindo*), il participa (bien que n’étant pas mineur) à la reconstitution de la section syndicale de Corneilla-de-Conflent qui s’intégra au syndicat CGT des mineurs de fer dont le siège était à Sahorre (voir Michel Thorrent*).
Après la dissolution du PC, Pierre Comes fut inscrit sur la liste des « suspects du point de vue national » (novembre 1939). Le 20 mars 1940, il fut déchu (ainsi que tous les autres élus communistes de la commune) de son mandat de conseiller municipal et interné. En 1944, il fit partie du comité local de Libération.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20467, notice COMES Pierre [COMES Léon, Pierre, Jean] par André Balent, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 29 septembre 2017.

Par André Balent

SOURCES : Arch. Dép. Pyrénées-Orientales, versement du cabinet du préfet (13 septembre 1951), liasse 64 (PC et CGTU 1932), annexe au rapport du préfet au ministre de l’Intérieur, 21 juin 1932 ; liasse 177 (PC et SFIO, 1934), annexe au rapport du préfet au ministre de l’Intérieur, 28 décembre 1934 ; liasse 169 (dissolution du PC 1939-1940), liste des « suspects du point de vue national, déchéance des élus communistes ». — Le Travailleur Catalan, hebdomadaire de la Région catalane du Parti communiste, 15 janvier 1938, 8 août 1936 — L’Avant-Garde (organe hebdomadaire puis mensuel des « Cercles d’Avant-Garde » de l’arrondissement et de la circonscription de Prades). — Renseignements fournis par la mairie de Corneilla, 30 octobre 1980 et par M. le maire (lettre du 29 avril 1982). — État civil communiqué par la mairie de Corneilla le 9 novembre 1998.

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