RAUZE Marianne [née GAILLARDE Marie, Anne, Rose, épouse COMIGNAN, dite]

Par André Balent

Née le 20 septembre 1875 à Paris (VIle arr.), morte le 23 octobre 1964 à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ; militante (de 1905 à 1964) féministe, socialiste, pacifiste puis communiste et à nouveau socialiste SFIO, présente dans les Pyrénées-Orientales à partir des années 1930, journaliste, fondatrice de L’Équité (1913), collaboratrice de nombreux journaux, membre du comité central de l’ARAC (Association républicaine des anciens combattants) de 1919 à 1923, membre du CLL de Perpignan et du CDL des Pyrénées-Orientales, conseillère municipale de Perpignan (1944-1945) ; militante du PSA puis du PSU (1958-1964).

[Hubert-Rouger, Encyclopédie socialiste, op. cit.]

Marie-Anne Gaillarde naquit dans une famille de militaires. Son père, Édouard Gaillarde né le 22 juillet 1843 à Porta (Pyrénées-Orientales), en Cerdagne, était un officier sorti du rang. Son grand-père, Michel Gaillarde, était aussi originaire de Cerdagne, de Saillagouse (Pyrénées-Orientales). Il avait fait une carrière militaire. Officier à la retraite, il travailla dans la Douane, d’abord à Arles-sur-Tech (Pyrénées-Orientales), en Vallespir, puis à Porta où naquit le père de Marie-Anne.

En 1875, Édouard Gaillarde était lieutenant au 115e régiment d’Infanterie, à Paris. Il s’était marié le 20 juillet 1874 à Perpignan avec Élisabeth Douzon, fille naturelle de Rose Douzon, née dans une métairie de Peyrestortes (Pyrénées-Orientales), village de la plaine du Roussillon, proche de Rivesaltes.

Elle épousa, le 4 août 1900, à Paris XIIe, un officier, du même régiment que son père, et, comme lui, Catalan : Léon Comignan né à Perpignan le 14 juin 1873 et fils de Justin Comignan, négociant et de Marie Vizer. Capitaine au 23e bataillon de chasseurs, il fut tué au combat à Bois Saint-Pierre Waast (Pas-de-Calais) le 6 novembre 1916. Sans doute influencé par sa femme, Léon Comignan, proche du Parti socialiste, fit partie du groupe clandestin "Rossel", composé d’officiers socialistes qui fournirent des matériaux à Jean Jaurès lorsque ce dernier travaillait à la rédaction de L’Armée nouvelle. Le couple eut un fils, José (né à Vannes, Morbihan, le 4 mai 1901). Biologiste, spécialisé dans l’entomologie, José Comignan, était devenu un des principaux collaborateurs de René Jeannel, directeur du Muséum d’Histoire naturelle de Paris. Il mourut le 1er octobre 1928 des suites, semble-t-il, d’une piqure d’un insecte venimeux alors qu’il participait à la mise en place d’un vivarium au Muséum d’Histoire naturelle. Sa disparition prématurée affecta beaucoup sa mère, qui en parlait avec émotion dans les années qui précédèrent sa mort. La mort de son fils incita Marianne Rauze à revenir dans la région d’où étaient originaires ses deux parents. Elle s’installa à Perpignan à la fin de 1929 ou au début de 1930.

Marie-Anne Rauze-Comignan milita dans les rangs de la SFIO à Perpignan. Elle fut également une ardente militante féministe. Écrivaine et publiciste, elle adopta le pseudonyme de Marianne Rauze qui préservait la carrière de son mari et qu’elle conserva après la mort de ce dernier.

Suivant son mari dans ses garnisons successives, elle vécut en Bretagne : s’intéressant aux mythes celtiques, elle s’occupa d’un théâtre breton et écrivit des vers dans cette langue, montrant en cela un intérêt pour les cultures minoritaires. Lorsque son mari fut muté à Paris en 1906-1907, elle s’intéressa aux questions politiques et sociales, en particulier, déjà, tout ce qui était en relation avec le féminisme. Elle entra en contact avec les dirigeants et les intellectuels de la SFIO, Lucien Roland, à la bibliothèque du parti, Laura Lafargue, la fille de Karl Marx. Très proche de la fille de Marx, elle fut souvent invitée à la table de Paul et Laura Lafargue. Elle adhérait à la section socialiste du XVe arrondissement et à la Ligue pour le droit des femmes. Avec d’autres féministes du parti, Élisabeth Renaud, Adèle Toussaint-Kassky, Wally Grumbach*, Suzanne Buisson et, plus tard, Louise Saumoneau, elle participa à la fondation (1913) et à l’animation du Groupe des femmes socialistes. Par ailleurs, elle tint la rubrique « Travail » dans un journal féminin « bourgeois », La Française, et fonda L’Équité avec Suzanne Lacore.

Le 13 mars 1913, Marie-Anne Comignan argumentait dans ce journal en faveur du suffrage féminin qui permettrait de « combattre les fléaux : guerre, alcool, misère que le gouvernement des hommes n’a pas su ou pas voulu enrayer ». Elle suivit son mari affecté à Chartres (Eure-et-Loir) où elle vécut pendant la Grande Guerre.

Au début du conflit, Marianne Comignan, défendit, dans un premier temps l’« union sacrée », s’opposant en cela à sa camarade Louise Saumoneau. En 1915, elle commença à adopter des positions pacifistes qui s’affermirent après la mort de son mari. Elle devint une activiste socialiste et pacifiste. Ralliée à la minorité pacifiste du parti animée par Jean Longuet, elle rebâtit les fédérations de l’Eure et de la Seine-Inférieure de la SFIO. Secrétaire fédérale adjointe de l’Eure-et-Loir de 1917 à son remplacement par Charles Emile Duval le 7 septembre 1919, elle fut membre du « comité d’action pour la défense du socialisme international » créé en mars 1917, puis collabora à La Vague de Pierre Brizon. Membre du secrétariat de rédaction du Populaire, elle fut (1918) suppléante à la commission administrative permanente (CAP) de la SFIO.

Ralliée à la minorité pacifiste du parti animée par Jean Longuet, elle rebâtit les fédérations de l’Eure et de la Seine-Inférieure de la SFIO. Secrétaire fédérale adjointe de l’Eure-et-Loir de 1917 à son remplacement par Charles-Émile Duval le 7 septembre 1919, elle fut membre du "comité d’action pour la défense du socialisme international" créé en mai 1917, puis collabora à La Vague de Pierre Brizon.

Secrétaire générale de l’ARAC de 1919 à 1923, elle prononça un discours pacifiste au congrès national de la SFIO d’avril 1919. Aux élections municipales de novembre 1919, elle fut candidate de principe dans le XVIe arrondissement de Paris et recueillit 74 voix sur 5 206 votants. Déléguée de la fédération de la Seine au congrès national du PS de Strasbourg (25-29 février 1920), elle vota en faveur du départ du parti de l’Internationale socialiste. Si elle ne fut pas déléguée au congrès national de Tours (décembre 1920) qui devait se prononcer sur l’adhésion à l’Internationale communiste (IC), elle y fut présente et elle signa la motion des « Reconstructeurs » qui, en majorité, basculèrent en faveur de celle-ci. Elle ne resta que peu de temps au PC, car, dès 1922, elle aurait réadhéré à la SFIO.

Pacifiste absolue, elle publia en 1923 L’anti-guerre, essai d’une philosophie de l’antimilitarisme en 1923 avec une postface partiellement critique de Romain Rolland. La propagande pacifiste absorba son énergie. Elle fit des conférences en France et à l’étranger, soutint les objecteurs de conscience dans Les Libérés de Lyon, rédigea et publia un grand nombre de textes, pour la plupart pacifistes.

Elle accéda en 1937 au « comité national des femmes socialistes » à l’occasion du congrès de Marseille de la SFIO (10-13 juin 1937) et, réélue au congrès de Royan (4-8 juin 1938), y demeura jusqu’en 1940.

En effet, ce fut à partir de 1936 qu’elle milita à nouveau de façon très active à la SFIO à laquelle elle adhérait depuis son retour dans les Pyrénées-Orientales. Ce nouvel épisode d’activisme politique semble avoir culminé entre 1936 et 1940. Elle représenta la fédération socialiste des Pyrénées-Orientales aux deux congrès de 1937 et 1938. D’après Marcel Mayneris qui l’a bien connue, elle aurait été (peut-être à ce moment-là ?) la maîtresse de Paul Faure, l’inamovible secrétaire national de la SFIO d’avant 1940.

Dés le début du mois de juin 1936, elle était secrétaire de la section socialiste de Perpignan, dont le bureau fut renouvelé lors d’une réunion tenue le 5 juin 1936, occasion où elle fut sans doute élue. Le 12 janvier 1937, elle n’en était plus secrétaire mais fut réélue à sa commission administrative (CA). Elle assura de nouveau les fonctions de secrétaire pendant l’été 1937. Elle était une des propagandistes de la fédération socialiste SFIO des Pyrénées-Orientales et se déplaçait pour tenir les réunions dans les communes rurales du département et grâce à cette activité inlassable elle œuvra à l’essor de la SFIO dans le département, participant à la création ou à la reconstitution de nombreuses sections. Par exemple, elle participa, en 1937-1938, à des réunions qui permirent la constitution, la reconstitution ou le renforcement de sections en Cerdagne, la région du département d’où étaient originaires les ancêtres de son père. Elle fut une rédactrice du Socialiste des Pyrénées-Orientales où elle publiait une rubrique intitulée « Au pilori ».

Socialiste sincère, Marianne Rauze était une intellectuelle éclectique ouverte à divers courants de pensée. Très liée à Cyprien Lloansi et à Joseph Tirand elle impressionna beaucoup et influença le jeune fils de ce dernier, Paul, qui lui voua à tout jamais une grande admiration. Elle anima la vie culturelle dans les milieux de la gauche perpignanaise, organisant notamment avec ce dernier une conférence de Gérard Lacaze-Duthiers, littérateur anarchiste. Elle adhérait aux « Amis de l’URSS » mais n’hésitait pas à commenter devant la sous-section SFIO de la Gare-Saint-Assiscle le livre d’André Gide sur l’URSS.

En 1931 elle fonda une association féministe, « Les Catalanes-cercle féminin », dont elle fut la secrétaire et l’animatrice et qui groupa environ 140 à 150 femmes militantes ou sympathisantes du Parti socialiste SFIO qui se réunissaient autour d’une bibliothèque, à la mairie de Perpignan. Elle organisait des sorties en autobus pour les adhérentes du cercle. Elle fut en relation avec l’un des animateurs de l’École moderne des Pyrénées-Orientales, l’instituteur Antonin Pagès. Par ailleurs, elle se rapprocha du mouvement catalaniste Nostra Terra et de son fondateur, Alphonse Mias, de Palalda, le mettant en relation avec les maîtres disciples de Célestin Freinet dont certains donnèrent leur adhésion à son mouvement. Dans les années 1930, Marianne Rauze milita également avec assiduité dans le mouvement espérantiste.

Mais elle milita aussi dans d’autres organisations féministes. En octobre 1936, elle fut la fondatrice à Perpignan d’une « Ligue des ménagères contre la vie chère ». Elle fut également la secrétaire d’un « Comité féminin de secours à l’Espagne républicaine » groupant plusieurs militantes socialistes créé à Perpignan au début de 1938. Marie-Anne Rauze était aussi membre de l’Union rationaliste.

Dans la fédération des Pyrénées-Orientales de la SFIO, elle présenta une motion du conseil fédéral du 1er novembre 1935 en vue de préparer les « citoyennes » en cas d’« actions d’autodéfense » auxquelles devraient, le cas échéant, participer les organisations ouvrières. À partir de cette date, elle intervint régulièrement dans tous les débats internes de la fédération. Au congrès fédéral du 26 janvier 1936, elle mena la bataille contre la Gauche révolutionnaire dont la motion obtint 14 mandats ; pour sa part, elle soutint avec fougue la motion de la CAP qui ne recueillit que 36 mandats. Au congrès fédéral du 24 mai 1936, la Gauche révolutionnaire perdit la majorité : Marianne Rauze fut élue à la CAF en qualité de membre titulaire représentant dans cette instance la motion majoritaire de la section de Thuir. Le Congrès fédéral du 1er juillet 1937 l’élut déléguée au congrès national de Marseille (Bouches-du-Rhône) de la SFIO. Au Congrès fédéral du 3 juin 1938, elle se déclara « hors tendances », mais approuva le rapport du secrétaire général de la SFIO. Elle y défendit un ordre du jour préconisant : l’admission au congrès national de Royan (Charente-Maritime) des militants frappés de sanctions disciplinaires, c’est-à-dire les pivertistes de la Fédération de la Seine ; la révision du règlement du parti à propos des dissolutions de fédérations départementales. Elle réprouvait aussi les « maladresses » des militants de la Gauche révolutionnaire. Elle se rallia à la proposition de Louis Noguères, secrétaire fédéral, favorable à la fois à l’« amnistie” pour la Gauche révolutionnaire et au vote du rapport moral. Elle fut réélue membre titulaire de la CAF (cette fois en qualité de représentantes des « femmes socialistes ») et déléguée au congrès national de Royan. À la conférence départementale organisée par la Fédération des Pyrénées-Orientales de la SFIO sur le « problème de la paix », où furent abordées les conséquences des accords de Munich et de l’annexion des Sudètes par Hitler, elle s’affirma résolument « pacifiste », proche en cela des positions de Paul Faure (27 novembre 1938) : la guerre, déclara-t-elle, « ce serait la destruction des peuples, la ruine… Se battre contre le fascisme ? Mais où donc seraient les victimes, sinon dans les rangs des ouvriers que le capitalisme aurait jetés les uns contre les autres ? ». Elle réitéra ces positions au congrès fédéral extraordinaire du 11 décembre 1938 qui aborda à nouveau ce problème. Évoquant ses expériences de militante d’avant 1914, elle déclara à ses camarades de parti qui défendaient des positions antimunichoises : “Il ne faut pas applaudir à la légère les théories du bellicisme. En 1914, nous assistions à la préparation psychologique de la guerre. En 1938, se produit le même phénomène le bourrage de crânes ! Le militarisme allemand a survécu parce que la démocratie française ne savait pas où était son devoir”. Elle fut à nouveau réélue membre titulaire de la commission administrative fédérale (CAF) au titre des femmes socialistes par le congrès fédéral du 21 mai 1939.

La CAF de la fédération socialiste des Pyrénées-Orientales lui confia diverses missions (28 février 1937) : suppléer Marcel Mayneris au comité départemental du Front populaire ; représenter la SFIO au Comité départemental d’entente où elle siégeait déjà depuis au moins le mois de janvier. La CAF du 1er août 1937 la reconduisit dans ces deux délégations et celle du 12 juin 1938 la désigna comme déléguée titulaire au comité départemental du Front populaire. À la CAF du 11 juin 1939, elle fut désignée à nouveau comme représentante de la SFIO au comité départemental d’entente. Elle fut également membre (1937-1939) du comité de rédaction du Socialiste des Pyrénées-Orientales. La CAF la nomma également, en 1937 et en 1938, comme déléguée fédérale à la propagande et, en 1937, 1938 et 1939, comme membre adulte du Comité fédéral mixte des Jeunesses socialistes SFIO des Pyrénées-Orientales.

Membre de la CAF et du bureau de la fédération « officielle » de la SFIO, elle fut mandatée à la réunion du 22 août 1937 pendant laquelle des délégués de la fédération « officielle” et de la fédération « dissidente » discutèrent des modalités de la réunification du parti dans les Pyrénées-Orientales. En 1937, elle était aussi secrétaire de la section socialiste de Perpignan (Fédération « officielle »).

Le cercle féminin « Les Catalanes » fut dissous par les autorités vichyssoises. La bibliothèque fut saisie par la délégation qui administra la ville entre 1940 et 1944. Marianne Rauze essaya de maintenir en vie le cercle féministe dont les adhérentes se réunirent par groupe de dix dans des demeures privées. Les militantes du cercle « Les Catalanes » s’engagèrent souvent dans les rangs de la Résistance et on les retrouva soit à « Combat », à « Libération », ou au Front National. Le 28 août 1944, Marianne Rauze demandait au Comité départemental de Libération (CDL) l’autorisation de reconstituer légalement le cercle « Les Catalanes ». Elle sollicitait un membre du CDL pour une conférence sur le thème « les femmes françaises dans le travail de Résistance en Roussillon ». Le 4 septembre 1944, le Comité local de Libération présidé par Félix Mercader se réunit à la mairie de Perpignan. Le lendemain, il se constituait en conseil municipal provisoire. Marianne Rauze devint donc conseiller municipal de Perpignan. Dans cette assemblée mise en place peu après la Libération, elle représentait les “organisations féminines ». Elle siégea au conseil d’administration du collège de jeunes filles de Perpignan (l’actuel lycée Jean-Lurçat) où elle représenta la municipalité. Elle fut candidate de la SFIO aux élections municipales de Perpignan (scrutin du 29 avril 1945), obtint 3 175 voix au premier tour mais ne fut pas élue.

Marie-Anne Comignan adhéra à la SFIO jusqu’en 1958. Elle fut déléguée nationale pour le recrutement des femmes socialistes. Elle fut déléguée de la SFIO. En 1950, elle se présenta sans succès à l’Assemblée de l’Union française.

Désapprouvant la politique algérienne de Guy Mollet, elle adhéra au Parti socialiste autonome (PSA), puis en 1960 au Parti socialiste unifié (PSU). Elle participa aussi activement qu’elle le put à la vie de la section de Perpignan du PSU, assistant aux réunions, se déplaçant aux congrès fédéraux. Dans les années 1960, avant sa mort, elle organisait à Perpignan des repas où elle invitait des militants de divers courants du mouvement ouvrier : au cours de ces réunions, un militant faisait un exposé sur une expérience qu’il connaissait plus particulièrement. Ainsi, par exemple, un militant du PCF, par ailleurs membre des « Amitiés franco-chinoises », parla de la Chine de Mao qu’il venait de visiter et un militant, « catholique de gauche » fit part de ses impressions sur les Kibboutz israéliens.

Principales féministes dans le Maitron

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20469, notice RAUZE Marianne [née GAILLARDE Marie, Anne, Rose, épouse COMIGNAN, dite] par André Balent, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 29 octobre 2022.

Par André Balent

[Hubert-Rouger, Encyclopédie socialiste, op. cit.]
Marianne Rauze-Comignan, années 1930/1940
Source : Roels, op.cit.

ŒUVRE : Collaboration à La Française (sous un pseudonyme ?), à L’Équité (Bibl. Nat. Jo 92 396, février-avril 1913 ; IFHS Fonds Brion, 14 ASP 337, 1913-1916, manquent 6 n°s sur 35), au Populaire de Paris, puis au Cri Socialiste, Perpignan et au Socialiste des Pyrénées-Orientales.
Ouvrages, brochures, préfaces : La Propagande socialiste, Paris, 1919, 23 p. (Institut d’Amsterdam, Bro, F 1120/4900). — L’Antiguerre, Niort, 1923, XII-200 p. (Bibl. Nat. 8° R 33 034). — Préface — voir Cheng-Tcheng, La Chine pacifique, Lyon, 1926 (Bibl. Nat. 8° O2n 1847). — Nanon, Nanette, Saumur, 1927, 64 p. (Bibl. Nat., 8° Z 22 269). — Préface — voir Barthélemy de Ligt, Contre la guerre nouvelle, Paris, 1928 (Bibl. Nat. 8° R 36 964). — L’Antimilitarisme, Niort, s.d., in-12, 24 p. (Bibl. Nat. 8° R. Pièce 16 140). — L’Antimilitarisme agissant, ou Organisation et réalisation, Niort, s.d., in-16 38 p. (Bibl. Nat. 8° R. Pièce, 16 169). — L’École de la paix, Niort, s.d., in-16, 32 p. (Bibl. Nat. 8° R. Pièce 16 172). — Féminisme économique, Préface de Suzanne Lacore, s.d., in-16, 31 p., préface datée juillet 1914 avec p.s. 10 août 1915 (BDIC, S 17422). — « Féminisme intégral », Paris, s.d., in-16, 20 p., articles publiés dans L’Avenir international, janvier et mars 1919 (BDIC — S 17422). — « La Femme, du Communisme primitif au Communisme futur », Cahiers de l’école communiste marxiste, n° 10 puis publié avec sous-titre, « conférence faite à l’école communiste marxiste », Asnières, s.d., in-8°, 24 p., (Bibl. Nat. 8° R. Pièce 22 376). — Le [sic] Guerre contre toutes les guerres, Niort, s.d. in-16, 22 p. (Bibl. Nat. 8° R. Pièce 16 170). — Peut-il exister un militarisme civilisé ?, Niort, s.d. in-16, 32 p. (Bibl. Nat. 8° R. Pièce 16 171). — Philosophie de l’anti-militarisme, Niort, s.d., in-16, 20 p. (Bibl. Nat. 8° R. Pièce 16 173). — Pas d’amélioration sociale sans amélioration individuelle, édition Terre nouvelle, s.d. — Le dernier chant, poèmes, Paris, Imprimerie A. Montourcy, 1952, 136 p.

SOURCES : Arch. Com. Perpignan, registre de l’état civil ; 1 D 1 / 44, registre des délibérations du CLL et du conseil municipal. — Arch. Dép. Pyrénées-Orientales, versements du cabinet du préfet, 13 septembre 1951 : liasse 177, rapport du commissaire central de Perpignan au préfet, 13 septembre 1936 ; 11 février 1963 ; série W non cotée, archives du lycée Jean Lurçat de Perpignan, ancien collège de jeunes filles, délibérations des conseils d’administration. — Le Cri socialiste, 16 novembre 1935, 1er février 1936, 30 mai 1936. — L’Avant-Garde, 1937. — Le Travailleur Catalan, 9 janvier 1937. — Le Socialiste des Pyrénées-Orientales, octobre 1936-septembre 1939. — Le Républicain, 8 septembre 1944, 29-30 avril 1945. — André Balent, "Léon Comignan (1873-1916), officier perpignanais informateur de Jaurès pour la rédaction de L’Armée nouvelle", Le Midi Rouge, bulletin de l’Association Maitron Languedoc-Roussillon, 26, 2015, pp. 3-12. — André Balent, "Marianne Rauze Comignan (1875-1964), militantisme féminin et propagande socialiste en Cerdagne pendant la guerre civile espagnole (1937-1938)", Le Midi Rouge, bulletin de l’Association Maitron Languedoc-Roussillon, 27, 2016, pp. 3-8. — André Balent, "Un parcours singulier : Léon Comignan (1873-1916) officier perpignanais collaborateur de Jean Jaurès, mort au front", Bulletin de la Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales, CXXII, 2015, pp. 109-119. — André Balent, entrée "Comignan (Marie-Anne)", Nouveau dictionnaire de biographies roussillonnaises, II, 1, Perpignan, Publications de l’Olivier, 2011, pp. 44-50]. — Andreu [André] Balent, "Catalanisme, mestres i Alfons Mias fundador del moviment "Nostra Terra" (anys 1930)", Vallespir, Céret, 2016, pp.16-17. — Maurice Roels, Ils creusèrent le sillon ..., Paris, Éditions de la Liberté, s. d. (ca. 1945) [portraits de vieux militants socialistes dont Marianne Rauze Comignan, pp. 44-50]. — Notices DBMOF par Gilles Morin et Charles Sowerwine, fusionnées dans le cédérom DBMOF, 1997, à l’entrée « Rauze Marie-Anne » (la présente notice est une nouvelle fusion, avec des compléments, de cette dernière et de la notice DBMOF par André Balent, figurant elle aussi dans le cédérom à l’entrée « Comignan Marianne ». Elle a été complétée à la suite de recherches complémentaires ayant donné lieu aux publications d’André Balent, op.cit., 2011 à 2016). — Interview de Cyprien Lloansi*, 1975. — Entretiens avec Marcel Mayneris* (octobre 1982), Antoinette Claux* (novembre 1982). — Conversations et échange de courriels avec Paul Tirand de Castelnaudary, années 2005-2016. — Liste exhaustive des autres Sources in DBMOF, cédérom, 1997. — Le Travailleur d’Eure-et-Loir et de l’Eure, 13 septembre 1919 p.1, notes de Roland Andreani.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable