COMMARET Jacques

Par Jacques Girault

Né le 10 septembre 1940 à Lyon (Rhône) ; instituteur ; militant communiste ; adjoint au maire de Vaulx-en-Velin (Rhône) de 1969 à 1995.

Fils d’un commissaire de police, socialiste SFIO, sympathisant communiste dans les années 1960, et d’une institutrice, Jacques Commaret, élève du collège moderne de la rue Chaponay à Lyon, entra à l’École normale d’instituteurs de Lyon en 1955, obtint le baccalauréat « sciences expérimentales » et effectua une année de formation pour l’enseignement en cours complémentaire. Il devint instituteur dans des écoles primaires du département : Saint-Fons (1960-1961), Vénissieux (1961-1963), Villeurbanne (groupe scolaire de la Croix Luizet, avril-juin 1965), Vaulx-en-Velin (1965, 1968-1970, 1977-1981), Vénissieux (mars-juin 1991), Vaulx-en-Velin de 1991 à sa retraite en 1995. Membre du Syndicat national des instituteurs depuis 1959 puis du SNUIPP au début des années 1990, retraité, il continua à adhérer à la Fédération syndicale unitaire et par son intermédiaire à la Fédération générale des fonctionnaires.
Commaret effectua son service militaire (janvier 1964-avril 1965) comme soldat de deuxième classe dans le train des équipages. Selon le secrétaire de la fédération communiste, il avait fait « à l’armée un excellent travail de communiste ». Il s’était marié en juillet 1960 à Lyon (3e) avec Mireille Bertrand, fille d’une ouvrière tulliste, membre du PCF, aide chimiste puis secrétaire administrative, membre du PCF, future dirigeante du Parti sur les plans fédéral et national, avec laquelle il eut deux enfants. Divorcé, il se remaria en avril 1972 à Vaulx-en-Velin avec Mireille Rougerie, professeur de lettres. Le couple eut à nouveau deux enfants. Son épouse, militante communiste, exerça des responsabilités au Syndicat national des enseignements de second degré dans les divers établissements où elle enseigna.
Jacques Commaret adhéra aux Jeunesses communistes en 1958 et devint le secrétaire du cercle des JC de l’école normale. Il rejoignit le Parti communiste français en juin 1960 lors de la fête de la fédération communiste mais sa première carte ne lui fut remise qu’en 1961. Il participa au stage central pour les instituteurs communistes en septembre 1963. Il fut secrétaire à la propagande de la section communiste de Saint-Fons puis de celle de Vénissieux. Il devint le secrétaire politique de celle de Vaulx-en-Velin (1965-1971). Entré au comité de la fédération communiste du Rhône en 1966, il suivit les cours de l’école centrale du Parti (3 octobre 1965-7 février 1966). Membre du bureau fédéral en 1971, il fut le responsable des élus jusqu’en 1977. En 1977, il redevint membre du comité fédéral et en démissionna en mars 1990, lassé des critiques contre les analyses de Charles Fiterman* dont il était proche. Il avait été membre du conseil national de l’Association nationale des élus communistes et républicains de sa création à 1990 et de la commission centrale des élus communistes. Permanent en disponibilité, il exerça des responsabilités successives : rédaction de l’hebdomadaire fédéral La voix du Lyonnais (1965-1968), responsabilité du groupe communiste de la communauté urbaine (1970-1977) et représenta sa ville au conseil régional (1983-1986). Entre autres, lassé des critiques contre les analyses de Charles Fiterman dont il était proche, il démissionna, en mars 1993, de tous ses mandats départementaux (comité et bureau fédéral du Rhône, responsabilité des élus communistes, secrétariat général de l’ADECR, présidence du groupe des élus communistes de la Communauté Urbaine).
Conseiller municipal de Vaulx-en-Velin depuis 1965, Commaret, adjoint au maire en 1969, fut confirmé dans cette responsabilité jusqu’en 1995. Il fut tour à tour délégué à l’urbanisme, aux écoles, aux travaux, aux sports, à l’état civil et à la culture. D’avril 1981 à mars 1991, il occupa un poste détaché de l’Éducation nationale auprès d’un Syndicat intercommunal pour la création et l’action culturelle.
Commaret milita dans le mouvement Refondations à la fin des années 1980. Il confia alors à un journaliste de Libération qu’il appartenait à la « catégorie des disjoncteurs ». Il quitta le PCF après 1993 et participa à l’activité de la Convention « Pour une Alternative Progressiste ».
Commaret, militant actif de la Fédération des œuvres laïques (UFOLEP), depuis 1988, présidait un club de tennis de table. Responsable national à la formation des cadres, il présidait la commission nationale de tennis de table et en 2007 animait cette activité dans le Rhône. Aussi par la suite, son nom était-il souvent suivi de la mention « militant sportif ».
Commaret fut présent dans la plupart des regroupements de militants de gauche œuvrant pour dégager de nouvelles voies dans le cadre d’une union des forces populaires. Il avait participé au début des années 1991 au groupe de réflexion dit « du 4 octobre » à l’origine d’un groupe présent aux élections, notamment régionales, sous l’étiquette « À Gauche autrement ». Il figurait sur cette liste lors des élections régionales de 1998. Il fut un des premiers signataires pour la constitution de la fondation Copernic en 1998. Il participa au groupe local de défense des libertés individuelles qui lança en 2002 un appel sous le titre « La fabrique de la haine ». Il contesta l’initiative du maire communiste de Vaulx-en-Velin qui avait installé dans la commune des caméras de vidéo-surveillance. Il militait au sein du Centre d’initiative et de réflexion pour la défense des libertés dans la région lyonnaise qui regroupait l’ensemble des forces de gauche, associatives, politiques, syndicales. Il signait en son nom en 2005 une lettre au comité d’éthique protestant contre la généralisation de la vidéo-surveillance. Le CIRDEL intervenait sur les grandes questions concernant la liberté des citoyens. Commaret signait aussi en 2005 un appel « pour une alternative de gauche dans le Rhône », mouvement dont il était un des membres. Il prit part à la campagne pour le « non » au référendum de 2006, au mouvement des forums sociaux altermondialistes, au mouvement des collectifs antilibéraux en vue de l’élection présidentielle de 2007.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20475, notice COMMARET Jacques par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 26 avril 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Divers sites internet. — Renseignements fournis par l’intéressé.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable