AUDIGIER Auguste

Par Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer

Né le 1er novembre 1901 à Burzet (Ardèche), sommairement exécuté en représailles le 8 juillet 1944 à Saint-André-le-Gaz (Isère) ; Employé de la S.N.C.F. ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant

Auguste Audigier était le fils de Jean François Régis, cultivateur à Bouzardèche, commune de Burzet (Ardèche), et de Victorine Guérin, ménagère, son épouse.
Il se maria le 7 mars 1927 à Burzet avec Juliette Augustine Vigne, dont il eut deux enfants.
Il était ouvrier ajusteur à la S.N.C.F., attaché au dépôt de Chambéry (Savoie). Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit les rangs du 3ème Bataillon de l’A.S. de Savoie dès le début de 1943.
Il faisait partie d’une équipe de 6 hommes envoyée le 7 juillet 1944 au Grand-Lemps (Isère) pour remplacer l’équipe de relevage de matériel déraillé en place, mais immobilisée à Saint-André-le-Gaz (Isère) par des sabotages de voie réalisés par des maquisards.
Le 7 juillet 1944 à 12h50 des sabotages entraînèrent le déraillement de wagons chargés de ravitaillement à Saint-André-le-Gaz.
Le 8 juillet 1944, avant l’aube, des troupes allemandes venues de Bourgoin (aujourd’hui Bourgoin-Jallieu, Isère) et de Lyon (Rhône), accompagnées de miliciens, investirent la commune de Saint-André-le-Gaz.
Vers 6 heures du matin, le wagon dans lequel dormaient Auguste Audigier et ses camarades fut cerné et les six hommes furent arrêtés car soupçonnés de faire partie de la Résistance.
Vers 10 heures, Auguste Audigier et ses camarades venus de Chambéry, deux agents S.N.C.F. de la gare de Saint-André-le-Gaz et deux des trois boulangers de la commune furent alignés contre un mur de la gare dans la cour de la petite vitesse au lieu-dit "Le Plomb" et fusillés.
Après le départ des Allemands, les corps des victimes du dépôt de Chambéry furent ramenés dans leur région d’origine par la S.N.C.F..
Auguste Audigier obtint la mention "Mort pour la France".
Il fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant en 1951.
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume.
Son nom figure sur le monument aux morts du dépôt de Chambéry (Savoie) et sur le monument érigé à proximité du lieu des exécutions, rue des Martyrs du 8 juillet 1944 à Saint-André-le-Gaz (nom orthographié Audiger).
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Voir : Saint-André-le-Gaz


Notice provisoire

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article204788, notice AUDIGIER Auguste par Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 1er juillet 2018, dernière modification le 5 janvier 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer

Mémorial dépôt SNCF de Chambéry
Mémorial dépôt SNCF de Chambéry
Source : Wikiwand, photographie Florian Pépellin licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 596 — SHD Vincennes GR 19 P 73/4 ; GR 16 P 22006 (à consulter) — AVCC Caen AC 21 P 699967 (à consulter) — Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF, Paris 2017 — https://railetmemoire.blog4ever.com/audigier-augustehttps://fr.calameo.com/read/003683912532622fe5adb — État civil (naissance et décès).

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