HOUZELLE Robert

Par André Balent

Né le 29 novembre 1924 à Lucy (Moselle) ; mort au combat le 8 août 1944 à Trassanel (Aude) ; affecté au Chantier de jeunesse de Labruguière (Tarn) ; résistant ; maquisard du Corps franc de la Montagne Noire (Armée secrète)

Escoussens (Tarn), monument ossuaire du Ccorps franc de la Montagne Noire de Font Bruno
Escoussens (Tarn), monument ossuaire du Ccorps franc de la Montagne Noire de Font Bruno
Noms de maquisards du CFMN (3e rég. Dragons) tués à Trassanel (Aude) le 8 août 1944 : Robert Houzelle, Edmond Karlen, Rabia Kimoun, Henri Macaire.
Photographie : André Balent, 23 mai 2018

Robert Houzelle était le fils de Joseph Houzelle né à Prévocourt (Moselle) pâtre à Lucy et de Marie Houyer. Tous deux étaient signalés comme étant de religion catholique sur l’acte de naissance de leur fils.

Réfugié dans le Tarn, Robert Houzelle avait été affecté au groupement n° 35 des Chantiers de jeunesse cantonné dans la Montagne Noire à Labruguière (Tarn).
Le 7 juin 1944, Robert Houzelle intégra le Corps franc de la Montagne Noire (CFMN) [Voir : Arnaud Roger, Sévenet Henri], vaste maquis actif dans la Montagne Noire, dans les départements du Tarn et de l’Aude et, de façon plus marginale, de l’Hérault. Le CFMN ressuscita le 3e régiment de Dragons et rassembla plus de mille hommes. Lié aux services secrets britanniques, il était formellement rattaché à l’AS de la R4 (Toulouse). Après le débarquement allié en Normandie, le CFMN devint la cible des forces armées allemandes, terrestres et aériennes. Ces attaques répétées obéissaient à l’ordre du général Blaskowitz — commandant depuis son quartier général de Rouffiac-Tolosan (Haute-Garonne) le groupe d’armées G — d’attaquer les maquis de l’Ariège jusqu’au Gard qui menaçaient, dans la perspective d’un nouveau débarquement allié en Méditerranée, les liaisons routières et ferroviaires entre Toulouse et la basse vallée du Rhône. La puissance du CFMN détermina l’engagement d’importants effectifs par les Allemands.
Les colonnes de fantassins avancèrent, appuyées par des blindés et par l’aviation. Le combat de la La Galaube (Tarn), à la limite de l’Aude, le 20 juillet (les Allemands utilisèrent l’aviation contre le campement des résistants du CFMN) entraina la dispersion du CFMN. Les 3 et 4 août 1944, des éléments du CFMN, le groupe du lieutenant Louis Fourcade, vinrent s’agréger au maquis Armagnac, maquis audois de la R3 (Voir Armagnac Antoine). Parmi eux, Robert Houzelle.
Le maquis « Armagnac » fut à son tour la cible des forces allemandes. Il fut décimé le 8 août 1944. Quarante et un maquisards, dont cinq anciens du CFMN parmi lesquels Robert Houzelle périrent dans les combats du 8 août 1944 à Les Ilhes-Cabardès et à Trassanel.
Le nom de Robert Houzelle figure sur le mémorial du CFMN de Font Bruno à Escoussens (Tarn), sur le monument de Trassanel (Aude) à la mémoire des morts du maquis Armagnac, au bord de la RD 712, sur le monument aux morts de Lucy (Moselle).
L’acte de décès de Robert Houzelle a été dressé en mairie de Trassanel. Il fut transcrit le 22 novembre 1950 à la suite de son acte de naissance sur l’état civil de Lucy. La mention "Mort pour la France" a été inscrite en marge de l’acte de naissance, toujours le 22 novembre 1950.
Son corps fut inhumé dans la crypte ossuaire du monument mémorial de Font Bruno.

Voir : Trassanel (8 août 1944)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article204992, notice HOUZELLE Robert par André Balent, version mise en ligne le 6 juillet 2018, dernière modification le 18 novembre 2022.

Par André Balent

Escoussens (Tarn), monument ossuaire du Ccorps franc de la Montagne Noire de Font Bruno
Escoussens (Tarn), monument ossuaire du Ccorps franc de la Montagne Noire de Font Bruno
Noms de maquisards du CFMN (3e rég. Dragons) tués à Trassanel (Aude) le 8 août 1944 : Robert Houzelle, Edmond Karlen, Rabia Kimoun, Henri Macaire.
Photographie : André Balent, 23 mai 2018

SOURCES Arch. com. Lucy, registre le l’état civil, acte de naissance de Robert Houzelle, mention marginale et acte de décès transcrit à la suite de l’acte de naissance. — Amicale du 3e régiment de Dragons et de l’escadron d’éclairage divisionnaire n°3 [CFMN], Le tableau d’honneur du 3e régiment de dragons. Seconde Guerre mondiale. Résistance. 1939-1945 [morts du CFMN, 1944], 2012, 21 p, [p. 11], PDF, en ligne. — Site MemorialGenWeb consulté le 6 juillet 2018 par André Balent.

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