KARLEN Edmond, Jean, Marie [écrit parfois "KERLEN"]

Par André Balent

Né le 28 juin 1926 à Mulhouse (Haut-Rhin), mort au combat le 8 août 1944 à Trassanel (Aude) ; résistant ; maquisard du Corps franc de la Montagne Noire (CFMN) puis du « maquis Armagnac », maquis de l’Armée secrète (AS)

Edmond Karlen était probablement un réfugié alsacien installé dans le Tarn. Il était le fils naturel de Jeanne, Bernardine Karlen, sans profession, née à Mulhouse le 2 janvier 1899.

Edmond Karlen intégra le Corps franc de la Montagne Noire (CFMN) [Voir : Arnaud Roger, Sévenet Henri], vaste maquis actif dans la Montagne Noire, dans les départements du Tarn et de l’Aude et, de façon plus marginale, de l’Hérault. Le CFMN ressuscita le 3e régiment de Dragons et rassembla plus de mille hommes. Lié aux services secrets britanniques, il était formellement rattaché à l’AS de la R4 (Toulouse). Après le débarquement allié en Normandie, le CFMN devint la cible des forces armées allemandes, terrestres et aériennes. Ces attaques répétées obéissaient à l’ordre du général Blaskowitz — commandant depuis son quartier général de Rouffiac-Tolosan (Haute-Garonne) le groupe d’armées G — d’attaquer les maquis de l’Ariège jusqu’au Gard qui menaçaient, dans la perspective d’un nouveau débarquement allié en Méditerranée, les liaisons routières et ferroviaires entre Toulouse et la basse vallée du Rhône. La puissance du CFMN détermina l’engagement d’importants effectifs allemands.
Les colonnes allemandes de fantassins avancèrent, appuyées par des blindés et par l’aviation. Le combat de La Galaube (Tarn), à la limite de l’Aude, le 20 juillet (les Allemands utilisèrent l’aviation contre le campement des résistants du CFMN) entraîna la dispersion du CFMN. Les 3 et 4 août 1944, des éléments du CFMN, le groupe du lieutenant Louis Fourcade, vinrent s’agréger au maquis Armagnac, maquis audois de la R3 (Voir Armagnac Antoine). Parmi eux, Edmond Karlen qui avait obtenu le grade de brigadier-chef du CFMN.
Le maquis « Armagnac » fut à son tour la cible des forces allemandes. Il fut décimé le 8 août 1944. Quarante et un maquisards, dont sept anciens du CFMN parmi lesquels Edmond Karlen périrent dans les combats du 8 août 1944 à Trassanel.
Le nom de d’Edmond Karlen figure sur le mémorial du CFMN de Font Bruno à Escoussens (Tarn), sur le monument de Trassanel (Aude) à la mémoire des morts du maquis Armagnac, au bord de la RD 712.
Son corps fut inhumé dans la crypte ossuaire du monument mémorial de Font Bruno (Escoussens, Tarn).

Voir : Trassanel et Les Ilhes-Cabardès, (8 août 1944)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article205009, notice KARLEN Edmond, Jean, Marie [écrit parfois "KERLEN"] par André Balent, version mise en ligne le 7 juillet 2018, dernière modification le 11 février 2020.

Par André Balent

SOURCES : — Arch. mun. Mulhouse, état civil, acte de naissance d’Edmond Karlen. — Amicale du 3e régiment de Dragons et de l’escadron d’éclairage divisionnaire n°3 [CFMN], Le tableau d’honneur du 3e régiment de dragons. Seconde Guerre mondiale. Résistance. 1939-1945, [morts du CFMN, 1944], 2012, 21 p, [p. 11], PDF, en ligne. — Site MemorialGenWeb consulté le 7 juillet 2018.

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