VOLAT, Jean, Louis, Camille

Par Gilles Pichavant

Né le 17 août 1882 à Marseille (Bouches du Rhône), mort le 29 novembre 1943 à Montpellier (Hérault) ; Garde domanial des Eaux et forêts, Brigadier des Eaux et forêts ; syndicaliste ; socialiste SFIO

Louis Volat dans les années 20
Louis Volat dans les années 20

D’après son livret militaire Jean, Louis Volat mesurait 1,62 m à 20 ans. Il avait les cheveux châtains, les yeux bleus, le nez fort et le menton rond. Le 12 mars 1902, trois semaines après avoir été naturalisé d’office comme fils mineur de parents naturalisés, le 22 février 1902 à Marseille il s’engagea pour cinq ans dans l’infanterie coloniale. Il fut promu soldat de première classe le 10 juin 1903. Libéré le 12 mars 1907, il rentra chez ses parents, à Marseille, 5 rue Boët.

Bénéficiant d’un emploi réservé, le 07 juin 1908, il fut nommé garde forestier de 2e classe au poste non logé de Saint-Étienne-du-Valdonnez (Lozère). Il s’établit dans le hameau de Molines, rencontra Marie Eulalie Albertine Teissier, aux Laubies, qu’il épousa.

Le 4 juillet 1910, alors que sa femme était enceinte d’un premier fils Louis, il subit une enquête disciplinaire, probablement pour fait de syndicalisme car son dossier d’archive est vide, marqué sur la page de garde, d’une mention « confidentiel », à la différence de collègues poursuis pour d’autres raisons. Le 7 juillet 1910, on lui signifia un déplacement par mesure disciplinaire, de Saint-Étienne-du-Valdonnez (Lozère), village proche de Mende où il avait beaucoup de contacts avec les autres gardes, au hameau du Mas-de-la-Barque à Vialas (Lozère) où le premier voisin se situait à 15 km. Après la naissance de son fils Louis, la famille s’y installa.

Le 12 août 1914, âgé de 32 ans, Jean-Louis Volat fut mobilisé à la 16e Compagnie de Chasseurs Forestiers à Montpellier, ou il arriva le 14. Il fut sur la Marne en Septembre, à Jaulgonne (Aisne) en octobre puis dans la région de Reims en Décembre. Il ne semble pas qu’il ait pris part à des combats, mais on utilisa ses compétences pour exploiter les forêts, pour approvisionner le front en bois. En juin 1915, il fut à nouveau près de Reims. Fin 1915 et en 1916, il écrivit peu, et semble fréquemment en permission. Après un passage au Trilport, près de Meaux (Seine-et-Marne), il fut affecté à La Forestière (Marne), au sur de Reims, jusqu’à sa démobilisation. Le 9 mai 1919, démobilisé, il partit pour Vialas, et rejoignit son poste au Mas-de-la-Barque. Le 19 mai il fut promu brigadier de 2e classe, et affecté à Mende.

En 1921, Louis Volat était le secrétaire de la section de Mende de la SFIO. Il fit appel dans Le Populaire, "aux vieux militants socialistes restés fidèles au vieux parti socialiste", les invitant "à lui envoyer d’urgence leur adhésion". Il resta fidèle à la SFIO jusqu’à sa mort, et fut très déçu lorsque ses fils, initialement adhérents du parti socialiste comme lui, passèrent au parti communiste à la fin des années 1930 (Voir René Volat et Louis Volat.)

Le 27 mars 1922, Louis Volat passa brigadier, et fut muté à Mende (Lozère). Il s’occupa principalement du reboisement du Causse de Mende. Le 27 octobre 1925, il reçut un avertissement écrit, sa hiérarchie n’étant pas satisfaite de « la manière dont le chef de brigade Volat assurait la liaison entre le personnel subalterne et le chef de cantonnement ».

Syndiqué à la 27ème section du syndicat des Préposés et des Gardes forestier, Louis Volat fut délégué du personnel aux Commissions d’avancement et de réforme des Préposés, Gardes et Officiers. Il fut également régulièrement délégué lors des concours de « Garde Général ». Ses fonctions syndicales le firent se déplacer souvent à Montpellier, Aurillac, Nimes, Paris etc.).

La famille habita alors quartier Séjalan, puis à partir du 15 février 1931, à La Vabre. Il reçut la médaille d’honneur des Eaux-et-Forêts par arrêté du 17 janvier 1935.

Admis à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 17 août 1938, il cessa son service le 15 mai 1939. Il fut rappelé à l’activité le 1er décembre 1939 et cessa définitivement son service le 1er juillet 1940.
En octobre 1942, retraité, il fut nommé contrôleur des cartes d’alimentation, fonction qu’il exerça jusqu’à Chateauneuf-de-Randon, en train, autobus, mais surtout à vélo.

Il tomba malade début septembre 1943 et fut hospitalisé à la mi-novembre à Montpellier où il mourut le 29.

Louis Volat était le père de René Volat, Louis Volat, Raymond Volat*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article205022, notice VOLAT, Jean, Louis, Camille par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 9 juillet 2018, dernière modification le 13 mars 2021.

Par Gilles Pichavant

Louis Volat dans les années 20
Louis Volat dans les années 20
Louis Volat à la fin des années 30
Louis Volat à la fin des années 30

SOURCES : Arch. Dép. de Lozère, cahiers journalier. — Archives de l’ONF de Mendes (Lozère) et de la maison forestière de Villefort (Lozère). — Le Populaire, 19 mai 1921 — Journal Officiel, 19 mai 1919, 11 août 1921, 5 janvier 1931, 11 décembre 1936, 18 décembre 1938 — Archives familiales, notamment Livret Militaire, Cartes Postales envoyés à sa femme durant la première guerre mondiale, etc. conservées par son petit fils Éric Volat.

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