PARMENT Roland

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 7 juin 1920 à Gamaches (Somme), mort par accident le 24 juillet 1944 suite à une méprise à Villecomte (Côte-d’Or) ; ouvrier forestier ; résistant du BOA, des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) et des Forces françaises combattantes (FFC).

Roland Parment était réfractaire au STO et entra à la Société Générale d’exploitation forestière et charbonnière, appelée plus couramment "La Charbonnière" dont le siège était à Aubervilliers et qui s’était installée à Avot (Côte-d’Or) et abritait ainsi de nombreux réfractaires et prisonniers de guerre évadés. Elle fabriquait du charbon de bois qui était utilisé notamment pour les véhicules à gazogène. Roland Parment entra donc dans la Résistance à l’équipe BOA d’Avot dirigée par Lucien Guillemot alias "Lucius" et qui recrutait des volontaires pour la réception des parachutages. Il fut affecté en décembre 1943 à l’équipe de réception d’Anicroche (Mont Mercure). Après le débarquement de Normandie Lucien Guillemot créa autour de son groupe le maquis d’Avot qui prit le nom de "Lucius" et fut affilié aux Forces françaises de l’Intérieur (FFI) le 17 juin 1944.
Le maquis fut actif dès sa création faisant sauter le 17 juin le pont à tablier métallique au PK 294 à Marey-sur-Tille (Côte-d’Or), sur la ligne de Troyes à Gray. Les sabotages ferroviaires vont se succéder lorsqu’un épisode dramatique survint le 24 juillet par suite d’une regrettable méprise. Un élément du groupe Surcouf de Chaignay venait de faire halte à Villecomte. À ce moment une voiture occupée par des hommes de Lucius passa sur la place et le groupe de Surcouf la prenant pour un véhicule de la Gestapo ouvrit le feu sur elle. Il était 21 heures. Trois hommes furent tués, Roland Parment et ses camarades Henri Rivière, originaire de Côte-d’Or et Nen Nguyem, un des nombreux annamites engagés au maquis. Un quatrième homme Roland Estivalet fut blessé par balles au pied et à la cuisse et par des éclats de grenade à la jambe et au bras.
Des cercueils de fortune furent préparés et les corps inhumés provisoirement à Mortière dans un bosquet, à la sortie du chemin dit « la grand’ vie » et de la « grande Sommière ».
Il fut homologué au grade de sous-lieutenant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts, à Avot (Côte-d’Or).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article205081, notice PARMENT Roland par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 16 juillet 2018, dernière modification le 25 juillet 2019.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Gilles Hennequin, Résistance en Côte-d’Or tome IV, Dijon 1997, pages70/71. — La ferme de Mortière pendant l’occupation et le maquis du groupe Surcouf par Bernard Follot.— État civil (acte de décès).

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